Bogotá,
La Fondation Lazos de Dignidad, organisation défendant les droits de l´homme, a confirmé l´information également donnée par le parti politique Force Alternative Révolutionnaire du Commun (FARC) dont est membre Santrich.
Selon Lazos de Dignidad (Liens de Dignité), Santrich continue sa grève de la faim, débuté le 9 avril dernier, pour protester contre l´accusation portée par une cour étasunienne à son encontre pour des faits de narcotrafic et qui demande son extradition.
L´ancien membre de la délégation de l´ex-guérilla des FARC-EP lors des accordsde paix de La Havane se trouvait jusqu´à aujourd´hui à l´hôpital El Tunal de Bogotá, où il avait été transporté depuis la prison La Picota car son état de santé se dégradait.
Cette gestion humanitaire a été dirigée par l´église colombienne et les législateurs Ivan Cepeda et AlirioUribe, les deux membres de la Commission de Paix du Congrès de Colombie.
Par un courrier envoyé au Gouvernement, les deux congressistes ont demandé à ce que toutes les mesures soient prises pour ne pas laisser mourir Santrich, considéré comme l´un des principaux architectes de l´Accord de Paix signé dans la capitale cubaine.
De plus en plus de voix des secteurs politiques et sociaux de Colombie, ainsi que de personnalités de la communauté internationale, demandent aux institutions de ce pays de juger Santrich sur le territoire et de ne pas céder aux pressions de Washington quant à son extradition.
JesusSantrich a quant à lui remercié les gestes de solidarité et les pétitions d´amis sincères lui demandant de mettre fin à sa grève de la faim, mais a souligné qu´il livre une bataille pour la dignité.
Considéré comme l´un des principaux acteurs du processus de paix en Colombie, Santrich estime que la mise en place de ce qui a été accordé à La Havane est en crise, et que « maintenant plus que jamais il faut appeler à des solutions de justice sociale ».
« Nous sommes ici avec un Accord de Paix, nous avons lutté jusqu´à sa signature avec effort, passion et certitude, mais il a été petit à petit détruit, y compris par le Gouvernement qui l´a signé », a-t-il jugé.
Il a fait part de sa profonde gratitude envers les représentants de l´ONU, de l´Union Européenne et de Cuba pour leur travail en qualité de médiateurs lors du processus de paix et pour leur préoccupation quant à son état de santé.
peo/ymr/tpa/oda/tpa