Madrid,
Avec un profil indépendantiste et néolibéral, Torra a été investi mandataire grâce à l´abstention du parti Candidatura de UnidadPopular (CUP), le plus petit des trois partis séparatistes catalans.
Après avoir consulté sa base militante, la formation anticapitaliste a prévenu dès dimanche que ses quatre représentants au parlement régional s´abstiendraient pour faciliter l´investiture du candidat de la coalition de droite Junts per Cataluya (JxCat).
La CUP apar sa posture permis au candidat désigné par l´ancien président et leader de JxCat, le séparatiste Carles Puigdemont, d´être nommé à la tête de la Generalitat (exécutif autonome).
Lors du scrutin, l´avocat et éditeur de 55 ans a reçu le soutien de 66 législateurs, 34 de son mouvement et 32 d´EsquerraRepublica, l´autre grande force souverainiste, puis le rejet des 65 sièges des groupes opposés à l´indépendance.
Lors du premier débat d´investiture, débuté samedi dernier, Torra n´a pas obtenu la majorité absolue de cette chambre, fixée à 68 de ses 135 sièges, et nécessaire pour être désigné mandataire lors du premier tour.
Cependant, après le choix adopté par la CUP, il a réussi à être élu lors du second tour de ce lundi qui ne requiert que la majorité simple, c´est à dire plus de vote en faveur qu´à son encontre.
À partir de maintenant, la prospère communauté autonome du nord-est de l´Espagne devra débuter un processus pour un retour à « la normalité institutionnelle », et ce plus de six mois après avoir été mise sous tutelle par l´exécutif de Mariano Rajoy dans le but de freiner les aspirations séparatistes.
Torra a aujourd´hui de nouveau défendu, tout comme il l´a fait samedi dernier, la légitimité du président destitué Puigdemont et a confirmé son intention d´avancer vers la construction d´un État indépendant sous forme de République.
Rajoy, qui a pris connaissance de l´élection du nouveau mandataire catalan, mais a prévenu que son exécutif garantira à tout moment le respect de la loi, de la Constitution et l´unité de l´Espagne.
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