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Les pourparlers sur le dialogue au Nicaragua sont à l’arrêt par manque de consensus

Managua, 24 mai (Prensa Latina) La progression enregistrée lors des débats sur le dialogue national pour la paix au Nicaragua a été lente et laborieuse  mais elle maintenant au point mort par manque de consensus sur les initiatives d’accord proposées par les diverses parties alors, qu’en même temps, le pays est en proie à une profonde tension sociale qui menace de s’aggraver.

Les divers secteurs d’opposition participant à ces conversations ont rejeté l’initiative  du gouvernement dont le but était de lever les barricades et les blocages de routes, d’arrêter la violence, d’où qu’elle vienne, et de garantir ainsi l’emploi de tous les citoyens du Nicaragua.

De la même manière, les représentants de l’Etat ont rejeté une proposition de l’opposition visant à discuter d’une loi-cadre qui inclut, entre autres,des élections avancées, le non-renouvellement des mandats et l’application des recommandations de la Commission Inter- Américaine des Droits de l’Homme.

Le manque d’accord a obligé la Conférence Episcopale (qui fait fonction de médiateur et de témoin de ce dialogue) à suspendre  le processus tant que les parties opposées ne seront pas parvenues à un accord permettant le progrès des conversations.

Pour ce faire, la hiérarchie catholique a appelé à la formation d’une commission mixte de six personnes, trois pour chacun des camps, afin de désembourber le dialogue et éviter ainsi que la crise sociopolitique qui a éclaté il y a un peu plus d’un mois ne s’approfondisse.

Pendant la session d’hier, le chancelier de la République, Denis Moncada, a averti que l’agenda en 40 points que l’opposition prétend imposer au dialogue était l’équivalent d’un véritable coup d’état qui violait la constitution de la République et les lois en vigueur dans le pays.

Lors de son intervention à cette troisième session plénière des conversations, Moncada a affirmé que le dit agenda n’a qu’un seul et unique objectif: ouvrir la route à un coup d’état permettant de changer le gouvernement de réconciliation et d’union nationale sans respecter ni la constitution,  ni l’ordre juridique du pays, a-t-il souligné.

Il a insisté sur le fait qu’avant de traiter n’importe quel thème du dialogue, il faut assurer le droit à la paix de la majorité des nicaraguayens.

Le problème fondamental qui se pose, pense-t-il, est que nous ne pouvons pas aborder l’agenda proposé tant que notre population est paralysée par des barricades et des blocages de route qui nuisent à l’économie et causent des dommages psychologiques et physiques, et qui nous laissent dans une situation inacceptable où les droits de l’homme sont constamment violés.

Le ministre des Affaires Etrangères a réitéré que ces blocages affectent profondément plusieurs secteurs du pays et, en particulier, les familles nicaraguayennes.

Le pays traverse une crise sociopolitique sévère depuis le 18 avril dernier, quand les protestations contre les nouvelles réformes de la sécurité sociale, qui ont été depuis retirées, ont dévié sur d’autres demandes politiques au milieu d’une vague de violence, d’affrontements et de faits de vandalisme contre des biens publics et privés.

La situation a atteint un tel point que les parties opposées ont consenti à s’asseoir autour d’une table pour un dialogue national, mais, qu’au jour d’aujourd’hui, elles sont loin d’être parvenues à leur objectif principal qui est de rendre la paix au peuple nicaraguayen.

peo/ale/acl/cvl

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