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La grève des camionneurs cause des ravages au Brésil et pourrait décapiter Petrobras

Brasilia, 25 mai (Prensa Latina) La grève des camionneurs indépendants commencée il y a quatre jours cause des ravages dans l’économie brésilienne et pourrait entrainer la démission du président de Petrobras, Pedro Parente, responsable del’augmentation constante des prix du combustible.

Réductions dans le transport public, paralysie du trafic aérien, arrêt du travail dans les installations portuaires, raréfaction des produits alimentaires, en particulier des fruits et des légumes, interruption du travail dans l’industrie de la réfrigération et dans les abattoirs ne sont qu’une partie des conséquences de cette épreuve de force, selon la presse.

Les accès au port de Santos, le plus grand d’Amérique Latine, restent bloqués et la population soutient les grévistes, leur fournissant boisson et nourriture, rapporte la chaine de télévision Globo qui parle également de la situation dans la centrale de Distribution de Sao Paolo, où arrivent quotidiennement 10 mille camions et qui, aujourd’hui en a vus à peine 300.

A Rio de Janeiro la flotte de transports publics a été réduite de 50 pour cent et, selon les estimations du syndicat des travailleurs des postes d’essence, 70 pour cent des lieux de distribution seront dans l’incapacité de servir leurs clients dès cet après-midi.

Recife, la capitale du Pernambouc, se trouve confrontée à une situation similaire tandis qu’à Bello Horizonte la Police Militaire a déjà réduit son quadrillage habituel de la ville et a donné l’ordre de réduire le transport administratif.

La veille, le président de l’Association Brésilienne des Camionneurs (ABCam), Jose Fonseca Lopes, a averti que, si le gouvernement de Michel Temerne trouve pas une réponse à la hausse des prix du combustible, le Brésil va se trouver à l’arrêt.

« Si, avant vendredi, il ne se passe rien, alors, lamentablement, tout va s’arrêter », a mis en garde Fonseca Lopes, peu après une rencontre avec les représentants du gouvernement, qui avaient demandé une trêve de trois jours accordée avec réticence par les syndicats.

Selon ce chef de la corporation des camionneurs, le grand problème que le pays traverse est que le prix des combustibles, déjà très élevé, augmente chaque jour, ce qui explique que la première revendication des camionneurs indépendants soit la réduction des taxes sur le prix des carburants et le contrôle de la variation de ces prix.

Hier soir, la Chambre de Députés a donné son accord à la suppression temporaire, jusqu’au 31 décembre de cette année, de l’un des impôts ayant une incidence sur le prix des carburants, la taxe appelée PS/Cofins. Auparavant, le Gouvernement avait décidé de supprimer la Contribution d’Intervention dans le Domaine Economique (Cide).

Toutefois, l’ABCam considère que ces deux mesures sont insuffisantes si elles ne sont pas accompagnées d’un contrôle effectif des prix du combustible.

D’après le leader de la corporation, le Gouvernement est d’accord que ce réajustement des prix doit avoir lieu dans un intervalle de 60 à 90 jours, mais ils ‘agit là d’une décision dépendant de la direction de Petrobras, qui refuse de changer sa politique de réajustement quotidien des prix.

« Ce manque de politique des prix du combustible rend inutile la présence de Parente à la tête de Petrobras » estime le quotidien digital Brasil 247, selon qui Parente devrait présenter sa démission dès aujourd’hui.

peo/ocs/mpm

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