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Evo Morales déplore le jugement favorisant Lozada et Sanchez

Par Ernesto Hernandez Lacher

La Paz, 31 mai (Prensa Latina) Le président Evo Morales a hier condamné l a décision d’un juge étatsunien annulant le procès intenté à l’ex-président, Gonzalo Sanchez de Lozada, et à son ministre de la Défense, Carlos Sanchez Berzain, tous deux accusés du massacre de 2003, connu sous le nom d’Octobre Noir, lorsque 65 civils furent exécutés sans aucune forme de procès pendant un soulèvement populaire dans le pays.

«Nous condamnons cette décision du juge J. Cohn, de Floride. Ce jugement est en contradiction avec ses propres sentences antérieures puisqu’il nie la culpabilité des assassins en fuite responsables du Massacre d’Octobre, Gonzalo Sanchez de Lozada et Carlos Sanchez Berzain» peut-on lire sur le compte twitter d’Evo Morales.

Nous exigeons que les Etats-Unis cessent de protéger les responsables de ce génocide, a-t-il ajouté.

Le 3 avril dernier, le jury avait confirmé que le Tribunal de Fort Lauderdale, dans l’état de Floride, déclarait Sanchez de Lozada et Sanchez Berzain coupables de la mort de civils en 2003 et accordaient 10 millions de dollars en compensation aux familles des victimes.

En octobre 2003, Sanchez de Losada dut faire face à une révolte sociale. Il utilisa l’armée dans les villes d’El Alto et La Paz. La répression provoqua la mort par balle de 67 personnes et fit plus de 400 blessés.

La décision du juge Cohn, du Tribunal de District de Floride, ouvre ainsi une phase en appel à la demande civile présentée il y a dix ans par huit des familles de victimes.

Ce jugement n’est «ni définitif, ni final», a expliqué l’ancien maire de La Paz, Juan delGranado, qui a témoigné contre Sanchez de Losada et Sanchez Berzain devant le tribunal de Fort Lauderdale, en Floride.

De son côté, l’Association des Familles de Victimes d’Octobre Noir a indiqué qu’elle ferait appel de ce jugement de James Cohn.

«Pour nous autres, membres des familles des victimes, cette décision du juge Cohn est une déception; elle favorise Sanchez de Losada et Sanchez Berzain mais elle renforce notre détermination à obtenir justice», a affirmé aux journalistes le dirigeant Patricio Quispe.

Pour sa part, l’avocat des victimes d’Octobre Noir, Thomas Becker, a confirmé l’appel et se dit certain que le juge n’a aucune évidence permettant de prouver l’existence d’un plan ou d’un ordre qui aurait pu forcer les accusés à faire emploi de la force contre des civils.

Selon lui, «Ce jugement n’est pas conforme à la loi.Il n’est nul besoin de prouver l’existence d’un plan prémédité. Il suffit de montrer que les soldats tiraient sur les gens et que ces soldats étaient sous le commandement de Sanchez Berzain et de Goni, ce que nous avons déjà prouvé. C’est la raison pour laquelle nous ferons appel».

Becker a expliqué que cette procédure d’appel pourrait durer plusieurs années. Il se pourrait même que cette affaire parvienne jusqu’à la Cour Suprême des Etats-Unis. «Nous n’avons pas perdu. Le procès continue», a-t-il conclu.

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