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«Il est évident que le gouvernement étatsunien, ses laquais et les intérêts qui les contrôlent ne se reposeront jamais avant de mettre la main sur le Nicaragua», a-t-il affirmé.
Cancel Miranda, qui a passé 27 ans dans les prisons des Etats-Unis pour avoir fait partie d’un commando ayant attaqué le Congrès en 1954 et avoir, préalablement, refusé de servir dans l’armée, a déclaré que les ennemis du Nicaragua ne pourront jamais rien contre le courage et l’esprit du Général d’Hommes Libres Augusto Cesar Sandino.
Il a exhorté tous les citoyens à se solidariser de toutes les manières possibles avec l’héroïque peuple sandiniste car notre destin à nous tous est en train de se jouer «au Nicaragua, au Venezuela et à Cuba».
Ce combattant de la liberté a rappelé que le président étatsunien Franklin D. Roosevelt, qui justifia dans la décade précédente de 1930 la protection qu’il accordait au sanguinaire Somoza, chargea le colonel Francis E. Riggs et le général BlantonWinship de planifier l’assassinat de Sandino.
Pour Cancel Miranda, ce n’est pas une coïncidence si Roosevelt envoya plus tard dans ce même pays Riggs, qui exerça en tant que chef de la police, et Winship, qui fut nommé gouverneur militaire pour éliminer le Parti Nationaliste, dirigé par Pedro Albizu, et mettre un terme à la grève des coupeurs de canne à sucre.
«C’est sous le commandement de Riggs que fut commis le Massacre du Rio Piedras en 1935 et ce fut le sanguinaire général Winthrop qui ordonna le Massacrede Ponce en 1937», a précisé l’ancien prisonnier politique portoricain qui a maintenant 87 ans.
Il a également rappelé comment, en 1855, un aventurier étatsunien du nom de William Walker, au service des banquiers Morgan et Garrison, se proclama chef d’Etat avant d’envahir
le Salvador et le Honduras et de restaurer l’esclavage dans ces trois pays.
Il faut se souvenir du passé pour comprendre le présent, a mis en garde Miranda, car ceux qui attaquent le Nicaragua aujourd’hui sont les mêmes que ceux qui organisèrent la redoutable Opération Condor qui coûta la vie à tant de latino-américains.
Ce sont les mêmes qui encouragèrent le coup d’état au Guatemala en 1965, les mêmes qui envoyèrent leur marine de Guerre en République Dominicaine et tuèrent plus de 8 mille dominicains.
Ce sont les mêmes qui envahirent la Grenade en 1983, qui envahirent Panama en 1989 et assassinèrent plus de trois mille panaméens, et qui, en 1848, volèrent au Mexique 51 pour cent de son territoire et, en 1898, bombardèrent et envahirent Puerto Rico, conclut Cancel Miranda.
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