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De nombreux secteurs de la population cubaine sont favorables au processus de réforme constitutionnelle

La Havane, 4 juin (Prensa Latina) De nombreux secteurs de la population cubaine soutiennent le processus approuvé par l’Assemblée Nationale du Pouvoir Populaire (Parlement) pour réformer la Constitution en vigueur sur l’île depuis 1976.

«Cette réforme me semble importante car ces dernières années ont connu des changements qui doivent  être pris en compte par la Constitution», a expliqué à Prensa Latina  Adaberto Rodriguez, un habitant du quartier de Boyeros à La Havane.

Rodrigez a rappelé, par exemple, la consolidation du travail à propre compte (secteur privé) qui regroupe plus d’un demi-million de personnes, les coopératives non agricoles, et la remise en usufruit des terres en friche.

De son côté, Manuel Gonzalez, un retraité, a fait remarquer qu’en 2011 deux nouvelles provinces avaient été créées, Artemisa et Mayabeque, dans lesquelles ont été réalisées des expériences destinées renforcer la gestion du gouvernement et l’efficacité au niveau territorial et dont on pourrait tirer profit.

La veille, lors de la première assemblée extraordinaire de l’Assemblée Nationale, en sa IXème Législature, les députés cubains ont approuvé la création d’une commission temporaire chargée de rédiger l’avant-projet de la nouvelle Magna Carta qui, après consultation populaire, fera l’objet d’un référendum.

33 députés font partie du groupe de travail ayant pour mission de lancer la réforme constitutionnelle. A leur tête se trouve le premier secrétaire du  Comité Central du Parti Communiste, Raul Castro et le vice-président en est le chef de l’Etat, Miguel Diaz-Canel.

S’exprimant sur ce thème, Diaz-Canel a précisé que les rédacteurs de la nouvelle Constitution devront tenir compte des principes humanistes de justice sociale  qui sont le fondement de la vie cubaine ainsi que  l’irrévocabilité du système socialiste adopté par le peuple en 2002, lors de la seconde -et jusqu’à maintenant dernière- réforme de la Magna Carta.

Une première proposition de modification de la Constitution a été faite hier par le député Jose Luis Toledo, qui a proposé que soient séparés le poste de président des assemblées locales du Pouvoir Populaire et celui de directeur de ses organes d’administration.

Cette initiative exposée par celui qui est Président de la Commission des Affaires Constitutionnelles et Juridiques, est le fruit des résultats obtenus par les expérimentations réalisées à  Artemisa et Mayabeque.

L’article 117 de la Magna Carta stipule que les « Présidents des Assemblées Provinciales et Municipales du Pouvoir Populaire sont aussi présidents des organes d’Administration  et représentent l’Etat dans leurs démarcations territoriales respectives ».

Dans une série de déclarations accordées en exclusivité à Prensa Latina, certains législateurs chargés de hautes fonctions gouvernementales et sociales, conviennent que cette réforme constitutionnelle est devenue une nécessité.

Pour la vice- présidente du Conseil d’Etat, Ines Maria Chapman, la réforme reflète le soutien à la Révolution et garantit la continuation du projet socialiste. Elle s’effectuera en accord avec les directives approuvées au VIième et VIIème Congrès du Parti Communiste et intégrera des «éléments que nous voyons déjà à l’oeuvre dans des politiques et des lois déjà approuvées».

La ministre de la Justice, Maria Esther Reus, a affirmé que cette réforme constitutionnelle renforcera les institutions.

C’est un pas nécessaire car le pays se trouve dans une phase de transformations engendrées par l’actualisation de son modèle socio-économique. Le but est que notre législation soir en harmonie avec les changements et les modifications qui sont en train de prendre forme, a-t-elle déclaré.

Selon le député Raul AlmendroPalmero, l’un des 33 membres de la commission chargée de la rédaction de l’avant-projet de la nouvelle Magna Carta, cette initiative revêt une importance particulière pour les jeunes.

Nous aurons une réforme  où la participation de la jeunesse sera essentielle, car il s’agit de conserver le socialisme et ses fondements économiques, politiques et sociaux, selon les mots de la présidente de la Fédération Etudiante Universitaire.

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