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Ouverture de la séance du dialogue national au Nicaragua alors que les violences dans la rue continuent

Par Alberto Corona.

Managua, 15 juin (Prensa Latina) Une séance plénière du dialogue national au Nicaragua s’ouvrira aujourd’hui à Managua pendant laquelle l’église catholique jugera de la faisabilité de continuer la négociation entre les deux partis, alors qu’à l’extérieur se poursuit la flambée de violence entretenue par certains secteurs de la droite, comme le dénoncent certaines personnes.

Le début de la séance est fixé pour 10:00, heure locale, dans le Séminaire Notre Dame de Fatima, à Managua.

Pendant cette session, nous rendrons publique la propositions que nous avons faite au président Daniel Ortega et la lettre réponse qu’il nous envoyée et dans la quelle il donne son analyse de la situation, indique un communiqué de la Conférence Épiscopale, médiateur et témoin de ces conversations.

La Conférence, fortement critiquée pour son soutien évident à l’opposition, explique qu’elle va juger de l’opportunité de poursuivre le dialogue, alors même que le gouvernement a maintes fois répété son accord pour trouver une sortie à la crise sociopolitique que vit le pays, à condition que ce soit à l’intérieur du cadre fixé par la loi.

Certains des évêques participant aux conversations sont allés jusqu’à exiger, sur les réseaux sociaux, la démission du président et à inciter les manifestants à la désobéissance civile, en plus de soutenir le blocage des routes et les barricades dans les rues qui ont déjà causé le décès d’enfants, de femmes et de personnes âgées.

Pour de nombreux nicaraguayens qui souhaitent fortement l’entente et la paix nationales, les propositions de l’église manquent de crédibilité car elles font passer les intérêts particuliers de certains avant celui de la grande majorité, et en particulier celui des personnes les plus vulnérables.

En conséquence, la vice-présidente, Rosario Murillo, a assuré que le gouvernement continuera à œuvrer pour la paix, la réconciliation et l’avenir du Nicaragua à l’intérieur de cette logique de dialogue national.

C’est ainsi que le chancelier Denis Moncada prendra la tête de la délégation gouvernementale à cette séance plénière du dialogue sur laquelle une grande partie de la population place tous ses espoirs pour un retour à la tranquillité dans le pays après presque deux mois d’agressions, de vandalisme et de haine dans la rue.

Selon les enquêtes en cours de la Commission, au moins 168 personnes ont trouvé la mort pendant ces événements et deux mille 100 ont été blessées.

Parmi les personnes décédées, on trouve huit agents de police, alors 200 autres ont été blessés, selon les chiffres du gouvernement.  Celui-ci condamne les attaques répétées avec armes à feu dont sont victimes les policiers de la ville de Masaya (à l’ouest du pays).  Comme il condamne les enlèvements et les tortures, ainsi que la récente agression contre un dirigeant de l’Union Nationale des Étudiants du Nicaragua dont l’état de santé est jugé sérieux.

Le gouvernement s’émeut également que la presse et les médias soient en train d’encourager la violence quand ils ne parlent pas de la présence d’individus armés dans les barricades alors que la manipulation des informations et les spéculations font justement partie de ce scénario de violence.

Ainsi, cette séance plénière du dialogue national s’ouvrira un jour après que le pays ait été plombé dans une grève forcée de 24 heures, convoquée par la soi-disant Alliance Civique pour la Justice et la Démocratisation, organisation qui fait partie de l’opposition; grève forcée car beaucoup de travailleurs ont été obligés de suspendre leurs activités en raison de la fermeture des entreprises privées et d’autres n’ont pas pu ouvrir leurs commerces par peur de représailles de la part des bandes de délinquants. Beaucoup, bien entendu,  d’autres ont vaqué à leurs activités sans tenir aucun compte du mot d’ordre de grève.

tgj/acl

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