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La vague de violence au Nicaragua a fait 173 morts

Managua, 21 juin (Prensa Latina) Environ 173 personnes sont mortes à cause de la violence qui s’est emparée du Nicaragua depuis deux mois,  a fait savoir la Commission Justice, Vérité et Paix, chargée de tirer au clair les faits survenus durant cette crise socio-politique.

156 de ces victimes étaient des hommes, 6 des femmes et 11 des mineurs, selon les chiffres du communiqué préliminaire au rapport qui sera présenté cette semaine.

En eux-mêmes, ces chiffres sont déjà alarmants; ce qui l’est d’avantage, ce sont les conditions dans lesquelles ces personnes sont décédées, a déclaré lors d’une conférence de presse, Jaime Lopez, membre de la commission.

« Des faits douloureux. Nous avons mal à nos morts et nous compatissons avec toutes les familles nicaraguayennes », s’est lamenté Lopez.

C’est à Managua que l’on a relevé le plus grand nombre de morts (95), suivi par le département de Masaya (20), puis Estell et Chinandega (9), Leon et Matagalpa (8), la Région Autonome de la Côte Caribe Nord (7), et le reste à Carazo, Granada, Jinotega, Rio San Juan, Chontales et dans la Région Autonome du Caribe Sud.

Lopez a également fait savoir que les enquêtes pour déterminer la profession des victimes se poursuivaient. Pour le moment, on sait que 11 d’entre elles étaient des étudiants d’université, 9 des lycéens, et le même chiffre pour les policiers.

Sept autres étaient des commerçants; trois, des chauffeurs de taxi; deux, des journalistes; deux, des membres d’un service de sécurité; une personne était sans emploi. Ce sont les résultats qu’a pu recueillir la commission malgré toutes les difficultés rencontrées.

Pour arriver à ces chiffres, elle a utilisé les rapports du Ministère de la Santé, de la Police Nationale, de l’´Institut de Médecine Légale, des organisations pour la défense des droits de l’homme, de la presse et des médias.

La commission a aussi enquêté sur les orientations politiques et religieuses des victimes. Cependant, Lopez regrette les spéculations auxquelles on s’est laissé aller sur les réseaux sociaux.

Il s’est également dit inquiet de cette augmentation de la violence quand il considère les niveaux de cruauté et de perversité, qui ont été atteints en fin de semaine, lorsque six personnes ont péri dans un incendie volontaire et que deux autres, dont les corps ont été retrouvés calcinés, ont été froidement abattues après qu’on ait abusé d’elles.

Cette escalade de la violence a débuté à la suite des protestations contre les réformes de la sécurité sociale  proposées par le gouvernement mais, bien qu’il les ait par la suite retirées, les manifestations ne s’en sont pas arrêtées pour autant.

Les observateurs pensent que ces réformes n’ont servi que de prétexte pour mettre en marche un plan dirigé de l’étranger afin de déstabiliser le pays et renverser l’actuel gouvernement.

peo/oda/lla

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