Caracas,
La veille, la Communauté Européenne a adopté une nouvelle série de sanctions coercitives contre 11 fonctionnaires et diverses organisations d’Etat du Venezuela. Parmi ceux-ci figurent la vice-présidente exécutive de la République, Delcy Rodriguez, Tareck El Aissami et le ministre de l’Education, Elias Jaua.
Sur son compte Twitter, Jaua explique que ces mesures à son encontre sanctionnent sa participation à la Commission chargée de convoquer les élections pour choisir les membres de la Nouvelle Assemblée Constituante, une instance créée par l’article 347 de la Carta Magna vénézuélienne.
Jaua, qui est également dirigeant socialiste, se sent tout-à-fait justifié dans ses actes, surtout depuis le 30 juillet, quand le vote de millions de vénézuéliens a mis fin aux violences politiques qui s’étaient répandues dans le pays entre avril et juin de cette année et qui laissèrent derrière elles 121 morts et 1959 blessés.
Delcy Rodriguez a réagi dans le même sens. Elle rejette les mesures coercitives approuvées par l’UE en représailles de la tenue des élections du 20 mai dernier.
Elle rappelle que les instances européennes ne reconnaissent pas Maduro comme président, malgré sa victoire avec 68 pour cent de votes dans une élection qui, à leurs yeux, ne présentaient pas de garanties suffisantes bien que des centaines d’observateurs internationaux aient validé la légitimité de ces élections.
La vice-présidente a assuré qu’aucune menace, aucune mesure arbitraire, aucun chantage ne pourront entamer son engagement à défendre la souveraineté de son pays.
Elle en a profité pour donner la permission à FedericaMogherini (la haute représentante aux Affaires Extérieures de la Communauté Européenne) de venir au Venezuela et de se saisir des biens supposés être au nom de Rodriguez; « des biens qui, s’ils existaient », a-t-elle ajouté, pourrait être employés à soulager la crise migratoire que la politique belliciste, raciste et xénophobe des pays qu’elle représente a engendrée ».
Réagissant à l’ingérence accusatrice de l’UE, le gouvernement bolivarien a demandé à son propre ministère des Affaires Étrangère de faire paraître un communiqué pour fustiger l’évidente subordination de l’Union Européenne à l’administration Trump dont elle essaye d’émuler les actes hostiles contre le Venezuela, actes qui sont le produit des secteurs les plus extrémistes et va-t’en guerre de l’entourage du président états-unien.
Delcy Rodriguez a également fait remarquer que, parmi les fonctionnaires vénézuéliens qui sont l’objet de ces manœuvres, se trouvent les présidentes du Conseil National Électoral (CNE), Sandra Oblitas et Socorro Hernandez, tout comme les membres de la Force Armée Nationale Bolivarienne, Jesus Rafael Suarez Chourio, commandant Général de l’Armée; et Sergio Marcano, inspecteur Général de l’Armée.
Par ce rejet de l’attitude européenne, l’Exécutif et le peuple du Venezuela veulent signaler que des mesures comme celles adoptées dernièrement par l’UE menacent la paix politique, la tranquillité et le dialogue entre vénézuéliens.
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