AddisAbeba,
Cette nouvelle initiative a été récemment prise au 23ème sommet du bloc régional de l’UA à Nouakchott, en Mauritanie. À la tête de cette équipe, se trouvera Moussa FakiMahamat, le titulaire de cette Commission de l’UA. Il sera accompagné du président Rwandais, Paul Kagame, du guinéen Alpha Conde et de l’égyptien Abdel Fattah al-Sissi.
Selon les informations fournies par l’UA, cette troïka sera seulement un “mécanisme africain” pour aider les Nations Unies à mettre le Maroc et la République Arabe Sahraoui Démocratique (RASD) autour d’une même table afin que les deux pays tentent de résoudre leur différend.
Les membres de cette commission feront des propositions pour orienter la négociation sur des thèmes révélés au fur et à mesure; puis les progrès réalisés par les deux parties et les problèmes restant à résoudre seront évalués au cours d’une réunion ultérieure des chefs d’États et de Gouvernement de l’Union Africaine, la prochaine réunion étant prévue pour janvier 2019 à Addis-Abeba.
À partir de là, Kagame cédera son poste au président en fonction de l’UA suivant, qui sera, on l’espère, un chef de gouvernement de l’Afrique Australe, région traditionnellement plus favorable à la RASD.
Un communiqué issu de l’UA a laissé clairement entendre que cette stratégie ne pourra pas se substituer à celle de l’ONU: elle devra uniquement se contenter d’aider Horst Keller, l’envoyé spécial des Nations Unie pour le Sahara Occidental.
Ensuite, à l’intérieur de l’UA, ce quartet (formé par les trois membres de cette organisation et l’envoyé spécial) informera les seuls leaders d’État des États membres; l’idée étant d’empêcher que le différend entre ceux qui soutiennent Rabat et ceux qui sont en faveur de la RASD ne paralyse l’action entreprise par l’UA, explique ce communiqué.
Le Conseil pour la Paix et la Sécurité, pourtant considéré comme l’une des organisations les plus efficaces de l’UA mais présidé par l’algérien SmaÃ-l Chergui, ne devrait donc pas avoir à s’occuper de cette affaire, précise-t-on.
Si l’on a pu parvenir à ce compromis, c’est que les deux États impliqués dans cette querelle territoriale ont jugé que leurs intérêts n’étaient pas en danger. En effet, Rabat voulait que l’ONU continue à s’occuper de ce contentieux, alors que la RASD désirait que l’UA participe à la médiation entre les deux partis, conclut le document.
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