Brasilia,
Si les Forces Armées devaient intervenir, ce serait pour respecter la Constitution, maintenir la démocratie et protéger les institutions, a admis le général Eduardo Villas Boas, commandant-en -chef de l’Armée brésilienne.
Ce haut responsable n’a aucune difficulté à imaginer une intervention militaire semblable à celles des périodes de la dictature, entre 1964 et 1985, a fait savoir le quotidien digital Brasil 247.
Le général Villas Boas estime que les personnes qui imaginent une intervention des militaires (comme à l’époque de la dictature) méconnaissent les Forces Armées et la détermination démocratique, on peut même dire « l’esprit démocratique », qui, selon lui, règne et préside dans toutes les casernes.
À son avis, l’Armée n’interviendra que pour obéir aux ordres de l’un des Pouvoirs de la République, comme cela s’est passé, par exemple, lors de la grève des camionneurs en mai dernier.
Dans un commentaire récent, Ribamar Fonseca, chroniqueur au quotidien 247, a averti, qu’à en croire les manifestations répétées des « généraux en pyjamas » (c’est -à-dire « à la retraite »), l’hypothèse d’une intervention des Forces Armées a déjà été envisagée et acceptée, du moins parmi les militaires de réserve.
Ce commentaire de Fonseca a été publié à la suite des prises de position du général Giro Monteiro qui, par le biais des réseaux sociaux, a pris la défense de la manière forte et n’hésiterait pas à utiliser l’épée pour » remettre le Brésil dans le droit chemin, c’est-à-dire le chemin de la droite ».
Après avoir affirmé que « c’est ce que nous avons fait dans le passé, c’est ce que nous faisons dans le présent, c’est ce que nous ferons dans l’avenir », le général estime qu’en ce moment difficile de notre histoire, l’utilisation de l’armée peut à nouveau s’avérer utile.
Il ne faut pas non plus oublier, rappelle l’analyste politique AlejandroFrenkel, ancien conseiller de l´Union des Nations Sud-Américaines, qu’à une date relativement récente, le propre général Villas Boas a publiquement déclaré que l’Armée interviendrait si le Tribunal Suprême Fédéral accordait un habeas corpus à l’ancien président Luiz Inacio Lula da Silva et lui permettait ainsi d’éviter la prison.
Le rôle des Forces Armées a toujours été décisif dans la vie politique brésilienne, conclut Fonseca dans les déclarations qu’il a faites à SputnikMundo.
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