Yaoundé,
Des inconnus armés ont ouvert le feu contre ce convoi d’une trentaine de véhicules, dont l’un blindé, transportait le ministre et six généraux. Plusieurs personnes ont été blessées, dont quatre soldats et un journaliste, a précisé la radio d’État.
Le convoi s’est heurté à une barricade dressée au milieu de la route, à proximité de quelques maisons abandonnées en raison de la guerre. » Nous avons été criblés de balles », a raconté Grégoire Djarmaila, l’un des journalistes présents.
Selon ce journaliste, qui travaille pour le « Cameroon Tribune », un journal de l’État, l’attaque a été repoussée par l’escorte accompagnant le ministre alors qu’Assomo et son convoi se dirigeait vers un poste militaire se trouvant à sept kilomètres de Kumba, dans la partie anglophone du Cameroun.
Cet assaut fait suite à l’annonce du Président du Cameroun, Paul Biya, confirmant qu’il allait se présenter aux élections présidentielles du 7 octobre prochain pour briguer un septième mandant consécutif.
Les régions du nord-ouest et du sud-ouest du Cameroun sont peuplées par une minorité anglophone. Depuis octobre dernier, ils forment une république qui s’est auto- proclamée République d’Ambazonie dont l’existence, pour le moment, n’a été reconnue ni au niveau régional, ni au niveau international.
Depuis cette date, le gouvernement de Yaoundé a décrété le couvre-feu à plusieurs reprises dans ces deux zones.
Selon des chiffres officieux, 120 civils et 43 militaires des deux camps ont trouvé la mort depuis le début de ce conflit entre les anglophones, qui forment 20 pour cent de la population, et les autorités centrales du pays, francophones en grande majorité.
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