Moscou,
« Au début de ce mois, Yulia m’a dit au téléphone que son traitement était presque terminé et qu’elle continuait à s’occuper de la santé de papa », a déclaré Viktoria Skripal.
Viktoria a aussi affirmé à l’agence RIA Novosti que sa sœur Yulia « ne juge pas qu’il soit nécessaire d’appeler par téléphone ou de répondre aux lettres que je lui envoie, mais je sais qu’elle les lit ».
À aucun moment pendant cette conversation YuliaSkripal n’a laissé entendre à sa sœur qui était à l’origine de cet appel téléphonique.
Les autorités russes continuent à réclamer à Londres que Yulia et son père, SerguéiSkripal, puissent avoir accès aux services consulaires russes comme la Convention de Vienne sur la diplomatie les y autorise.
Le Royaume-Uni a accusé la Russie d’avoir organisé une attaque chimique en utilisant une substance à laquelle les britanniques ont donné le nom de Novichok, bien qu’aucune preuve n’ait été présentée ni sur la responsabilité russe dans cette affaire, ni sur l’existence réelle de cette attaque.
Les experts russes doutent qu’une patiente puisse survivre à une attaque chimique, ce qui se serait passé dans le cas de Yulia et de son père, un ancien membre des Renseignements Militaires russes, condamné pour trahison avant d’être gracié par Vladimir Putin.
Ce manque d’information de la part des britanniques explique les diverses hypothèses émises par le Ministère des Affaires Étrangères russe au sujet de cette affaire Skripal qui a commencé le 4 mars dernier à Salisbury, ville où se trouve également le laboratoire militaire de Port Down.
Moscou aimerait éclaircir plusieurs points. Quel antidote a-t-on utilisé pour traiter les deux membres de la famille Skripal? À partir de quelles bases a-t-on élaboré cet antidote? Le gouvernement de Londres possède-t-il des substances similaires à ce qu’on appelle le Novichok? Comment a-t-il été possible de déterminer si rapidement qu’il s’agissait de cette substance particulière pour appliquer le contrepoison?
Ces dernières semaines, le gouvernement britannique a ravivé le fantôme du Novichok et, à la suite d’un nouvel incident présumé dans lequel cette substance aurait été utilisée contre un couple britannique dont l´un est décédé, Londres a repris de plus belle ses accusations contre la Russie.
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