Moscou,
La porte-parole du Ministère des Affaires Étrangères russe, Maria Zajarova. a expliqué à la presse sa préoccupation face à l´absence de nouvelles au sujet de l´état de santé et du lieu où se trouvent Yulia Skripal et son père.
Zajarova a de plus fait référence au refus continu des autorités britanniques de permettre au personnel consulaire de l´ambassade russe à Londres un accès aux informations sur cette affaire.
La porte-parole a réitéré le fait que son Ministère insiste pour que soit réalisée une enquête indépendante et transparente au sujet de ces événements.
Le 4 mars dernier, l´ex-agent de renseignement militaire russe et sa fille ont été retrouvés inconscients dans un parc de la ville anglaise de Salisbury, et Londres a alors accusé Moscou d´avoir organisé une attaque chimique contre les Skripal.
La Russie a en de nombreuses reprises dénoncé la fausseté des accusations ainsi que le manque d´explication quant à des données concernant les circonstances de cet événement.
La chancellerie russe a envoyé 40 demandes, avec plus de 60 questions, au Département des Relations Extérieures du Royaume-Uni, mais n´a seulement eu de réponse pour deux tiers des interrogations formulées.
Le 8 août dernier, les États-Unis ont lancé un ultimatum au Kremlin, donnant un délai de trois mois pour permettre des inspections d´experts des Nations-Unies sur son territoire, puis a exigé des garanties sur le fait que ce pays eurasiatique ne réutilise plus d´armes chimiques, considérant donc comme un fait que la Russie est responsable de cette attaque.
En réponse à ce qui est considéré comme un « nouveau geste inamical » de Washington, Zajarova a prévenu que son pays préparera un paquet de contremesures, puis a rappelé que les menaces et pressions contre Moscou sont inutiles et manquent de perspectives.
Pour sa part, le chancelier russe, Serguei Lavrov, a assuré que tous ceux qui connaissent, ne serait-ce qu´un minimum de la dénommée affaire Skripal, comprennent l´absurdité de la déclaration officielle du Département d´État, dans laquelle les États-Unis accusent la Russie d´être coupable de l´incident.
« La certification de la destruction de l´arsenal d´armes chimiques de la part de la Russie a été obtenue suite à un processus lors duquel Moscou n´a pas fermé ses installations aux inspecteurs accrédités; jusqu´à arriver à la conclusion que le désarmement était total », a tenu a souligner Lavrov.
Le 13 août dernier, la chancellerie russe a exprimé rejeter l´annonce du Gouvernement étasunien de nouvelles sanctions contre la nation eurasiatique, celles-ci étant basées sur l´accusation infondée du prétendu emploi d´une substance chimique pour tenter d´éliminer un ancien agent double russe résident au Royaume-Uni.
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