Brasilia,
C´est ainsi que l´ont annoncé, par le biais du site www.lula.com.br, les avocats de la défense de l´ancien mandataire, Valeska Teixera Zanin Martins et Cristiano Zanin Martins, qui ont également présenté une demande dans ce sens conjointement à leur collègue Geoffrey Robertson.
L´organisme des Nations Unies a de plus souligné que Lula doit être assuré d´un « accès approprié à la presse et aux membres de son parti politique », ainsi que de la possibilité de concourir en qualité de candidat présidentiel « jusqu´à ce que tous les recours de révision en attente contre sa condamnation soient complétés dans le cadre d´une procédure juste ».
« La décision reconnait ainsi la violation de l´article 25 du Pacte des Droits Civils de l´ONU et l´esprit de dommages irréparables à Lula, ce par la tentative de l´empêcher de participer aux élections, ou encore de lui refuser l´accès à la presse et aux membres de sa coalition politique durant la campagne », ont fait remarquer les avocats.
« Face à cette nouvelle décision, aucun organisme de l´État brésilien ne pourra présenter d´obstacle à la participation de l´ancien président lors du prochain scrutin, et ce tant qu´il n´existe une décision finale issue d´un jugement et d´un processus juste », ont-ils ajouté.
Le communiqué des juristes rappelle que le Brésil, par le biais du Décret numéro 6.949/2009, a intégré et accepté le Protocole Facultatif juridique qui reconnait la juridiction du Comité des Droits de l´Homme de l´ONU et la valeur obligatoire de ses décisions.
La résolution de l´organisme international a été communiquée un jour après que le ministre du Tribunal Supérieur Électoral (TSE), Sergio Banhos, ait empêché la participation de Lula au second débat télévisé entre les candidats présidentiels aux élections d´octobre prochain.
Banhos a également refusé que Lula participe à la confrontation du 17 août, organisée par la Rede TV, alléguant que sa détention « est liée à des questions criminelles qui ne peuvent pas être analysées par la Justice Électorale ».
Commentant cette décision de justice, la présidente nationale du Parti des Travailleurs (PT), Gleisi Hoffman, a dénoncé le fait que la persécution à l´encontre de l´ex-mandataire, prisonnier politique depuis plus de 130 jours, ne cesse pas.
« Pour Lula l´impartialité n´existe pas », a souligné la sénatrice, avant de faire remarquer que « Lula est un candidat enregistré et doit donc profiter des prérogatives prévues, et ce même s´il est injustement détenu ».
La candidature présidentielle du leader historique et fondateur du PT a été enregistrée mercredi dernier devant le TSE, et ce avec l´inédit soutien de 50 mille personnes rassemblées aux abords cette Cour, lesquelles avaient préalablement défilé pour réclamer la liberté immédiate de Lula.
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