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Plan de récupération économique au Venezuela, détonateur de tentative d´assassinat

Par Odette Diaz Fumero *

Caracas, 21 août (Prensa Latina) Le Plan de Récupération Économique, Croissance et Prospérité élaboré par le président du Venezuela, Nicolas Maduro, et l´exécutif apparait être l´un des détonateurs de la tentative d´assassinat du 4 août dernier.

La stratégie gouvernementale prétend s´attaquer au foyers sensibles de la guerre économique, puis rendre au pays sud-américain la stabilité par le biais de la réorganisation de la politique monétaire et de change qui sera appliquée à compter d´aujourd´hui.

Le plan implique une réorganisation de l´allocation d´essence et une dépénalisation (par le biais d´une dérogation de l´Assemblée Nationale Constituante sur la Loi des Délits de Change) du marché de devises dans le but de stopper l´influence des indicateurs du dollar parallèle sur la formation du système des prix.

C´est en ce sens qu´un rapport communiqué par le Ministère des Relations Extérieures du Venezuela (MREV), à la suite de l´acte criminel perpétré à l´encontre du chef d´État et du haut commandement politico-militaire du pays, reconnait que les mesures financières dessinent un plan dans lequel seront affectés les intérêts économiques des élites de certaines régions de Colombie.

« D´importants territoires de l´Est de cette nation (la Colombie), ses élites politiques liées au narcotrafic et aux paramilitaires, y compris son tissu économique et entrepreneurial, dépendent du pillage des combustibles vénézuéliens pour maintenir un état artificiel de souveraineté économique; ce qui n´est pas le cas », est-il souligné dans le communiqué de la chancellerie.

Face à cette situation, les mesures proposées par Maduro représentent un changement dans les règles du jeu, lequel pourrait rendre inaptes des foyers sensibles de la guerre économique, ou même représenter la perte totale du capital politique de l´opposition et des États-Unis.

Mais cela pourrait également porter fortement atteinte à la subsistance primaire du système para-économique qui fonctionne du côté colombien de la frontière, lequel vit du cannibalisme du combustible du Venezuela qui provoque, selon les estimations, des pertes annuelles d´une valeur de 18 milliards de dollars au Gouvernement bolivarien.

Les affirmations des autorités vénézuéliennes quant à l´implication de la droite colombienne dans l´attentat du 4 août dernier sont renforcées par les changements auxquels ces régions frontalières feront face après que le commerce de l´essence soit régulé.

« Raison suffisante pour que l´objectif suivant soit intégré comme politique d´État en Colombie: renverser Maduro pour maintenir l´ordre actuel des choses », est-il conclu dans le document du MREV.

Étape de conflit post-sanctions économiques

En ce qui concerne les autres auteurs intellectuels de cette attentat, ce qui est évident c´est que le grand opérateur de l´offensive contre le Venezuela, les États-Unis, a atteint ses propres limites par cette puissante guerre économique qui n´a pu renverser la Révolution bolivarienne.

Depuis le 20 mai, à la suite de la réélection démocratique du mandataire vénézuélien, les faits démontrent que Washington tente de plus en plus d´avancer sur la voie des sanctions, mais n´obtient que le renforcement et la reconnaissance sociale de Maduro et de son gouvernement pour leurs efforts destinés à maintenir la paix et la stabilité sociale.

Dans les conditions actuelles de la région, avancer sur le terrain militaire n´est pas une option pour les autorités étasuniennes, raison pour laquelle s´intensifient les opérations contre l´économie et la sécurité du Venezuela depuis la Colombie, cela par des mécanismes paramilitaires, diplomatiques, commerciaux et financiers.

Il est évident que le pouvoir formel d´utiliser la guerre économique comme excuse pour intervenir sur le territoire bolivarien a maintenant atteint les limites de la légalité pour l´extrême-droite nationale et internationale.

Ils parient alors maintenant sur les attaques orientées vers la criminalité, les assassinats politiques, en tant que mécanismes de « sale guerre » et de coups extrapolitiques.

L´image de la tentative d´assassinat a été consistante et synthétise le nouveau scénario de recrudescence de la violence débuté par l´opposition à la suite des élections présidentielles, et ce dans le but créer une atmosphère d´insécurité sociale et une déstabilisation économique.

Selon ce que démontrent les récentes actions de l´extrême-droite, il y a ici des raisons suffisantes pour que si le Plan de Récupération Économique cherche à freiner ce processus, il faille alors l´ébranler.

Puis si les sanctions et les pressions internationales ne réussissent à opposer la population au Gouvernement, ils essayent alors d´éliminer le leader; le même raisonnement que celui de tous les détracteurs des processus progressistes depuis longue date.

Tuer, dans ces termes, implique surtout de fracturer une société. C´est ce qu´ont cherché à faire les criminels du 4 août dernier, et une fois de plus ils n´ont pas ici réussi.

Fragmentée et acéphale, dépourvue d´un projet de nation, l´opposition vénézuélienne, et plus particulièrement les factions réactionnaires de l´extrème-droite, se concentre à attaquer le Gouvernement démocratiquement élu sur tous les fronts.

Le fait est que c´est cette même droite qui, suivant les instructions du Département d´État des États-Unis, a saboté le possible dialogue avec le gouvernement en République Dominicaine, a refusé de participer aux élections présidentielles du 20 mai dernier et encourage des sanctions économiques contre le pays.

Loin d´instaurer le chaos au sein de la société, la tentative d´assassinat contre Nicolas Maduro a renforcé les pouvoirs de l´État et de l´union civique et militaire, tout comme elle a engendré un ample mouvement de soutien populaire au mandataire et aux mesures que l´exécutif encourage pour avancer dans le cadre du Plan de Récupération Économique.

* Correspondante de Prensa Latina au Venezuela

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