Bagdad,
Une note émise par le Gouvernement précise que Bagdad se trouve dans une situation difficile, puisque le pays importe des approvisionnements cruciaux depuis la nation perse voisine.
Les échanges commerciaux irakiens avec les iraniens ont atteint les 6,6 milliards de dollars l´année dernière, lesquels ajoutés aux contrats énergétiques dépassent les 12 milliards de dollars.
Cette sollicitude marquerait un changement dans les tactiques politiques du premier ministre Haider al-Abadi, lequel avait signifié que toutes les sanctions nord-américaines seraient respectées, mais, qui suite à de sévères critiques en interne, a rectifié ses propos en exprimant que le commerce avec l´Iran sera maintenu sans utiliser de dollars.
Des fonctionnaires irakiens ont avancé qu´une délégation se rendra à Washington pour demander des exemptions, sans préciser quand aura lieu cette visite.
La direction de la Banque Centrale a fait part du fait que le « Gouvernement prépare une demande d´exemptions à Washington. Cela aura lieu rapidement ».
L´analyse irakienne de l´application de ces sanctions étasuniennes prend compte des dangers de pénuries de produits de primordiale importance; ce qui entrainerait un nouveau mécontentement populaire, et ce en un moment déjà délicat pour la politique nationale.
Selon les informations qui ont filtré, chaque ministre prépare une liste d´importations essentielles, lesquelles seraient ensuite réunies pour la demande d´exemptions.
Les sanctions des États-Unis contre l´Iran, qui sont entrées en vigueur au début du mois, touchent les secteurs automobile, aéronautique et bancaire. Washington prévoit une seconde étape pour novembre, laquelle inclura l´industrie pétrolière et éventuellement d´autres secteurs.
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