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Sur son compte Twitter, le secrétaire général des Nations Unies a tenu à rappeler sa visite dans les camps de réfugiés Rohingas au Bangladesh à la fin du mois de juin et début juillet de cette année, visite pendant laquelle il a pu entendre les terribles histoires de cette minorité musulmane et assister à leur épouvantable souffrance.
Voilà plus d’un an que cette tragédie a commencé et la communauté internationale doit faire quelque chose pour y mettre un terme, a insisté Guterres en rendant publics les contenus du site d’information de l’ONU qui rapportent des informations alarmantes à ce sujet.
Selon le porte-parole de l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM), Joel Milman, la crise des Rohingas est la crise de réfugiés qui a pris le plus rapidement d’ampleur au monde et les défis qu’elle pose sont immenses.
Guterres a mis en évidence les efforts déployés par le Gouvernement du Bengladesh, les communautés locales et l’ensemble des donateurs internationaux, mais si les Rohingas ne reçoivent d’urgence des dons supplémentaires beaucoup d’entre eux seront en danger de mort.
Voilà un an, au mois d’août, que l’exode a commencé. Il a été provoqué par une opération militaire au Myanmar que le haut commissaire des Nations Unies pour les droits de l’Homme, Zeid Raad Al Hussein a qualifié de « nettoyage ethnique ».
Presqu’un million de Rohingas sont arrivés au Bengladesh et quelque 600 mille ont trouvé refuge dans le camp de Kutupalong, ce qui fait de cet endroit le camp de réfugiés le plus vaste et le pus densément peuplé au monde, selon les affirmations de l’Agence des Nations Unies pour les Réfugiés.
En plus du défi qui consiste à répondre aux besoins de base de cette population dans les domaines de la santé, de la nourriture et de l’assainissement, l’agence doit également fournir un travail considérable d’ingénierie pour réduire les risques de glissement de terrain et d’inondation.
D’autre par le responsable des interventions d’urgence de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), Peter Salama, a insisté sur les difficultés pour maintenir des conditions d’hygiène satisfaisantes et contrôler ainsi tout risque d’épidémie.
Un autre des problèmes rencontrés par l’OMS est l’état de santé des quelques 60 mille femmes Rohingas enceintes qui résident dans ces camps. Beaucoup d’entre elles ont été victimes de violences et seul un cinquième d´entre-elles pourra mener la grossesse à terme si l’on parvient à trouver des installations adéquates.
Bien qu’en juin dernier, les agences de l’ONU aient signé un Mémorandum d’Accord avec le Gouvernement du Myanmar afin de permettre le retour volontaire des Rohingas dans des conditions propices (c’est- à-dire sans danger et dans la dignité), les choses ont peu avancé.
Et à tout ceci, il faut ajouter qu’en accord avec le Bureau de Coordination des Nations Unies pour les Affaires Humanitaires, les communautés Rohingas qui demeurent dans l’État de Rakhine, au Myanmar, ont besoin d’une aide de toute urgence si l’on désire qu´ils restent en vie.
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