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Après nous être réunis avec le vice-président, Álvaro García Linera, et les autres membres du cabinet, ainsi qu’avec notre représentant à La Haye, Eduardo Rodriguez Veltzè, nous avons décidé d’envoyer une lettre au président de la République du Chili, a annoncé Morales.
Depuis la Casa Grande del Pueblo (la Grande Maison du Peuple), siège de l’exécutif, le chef de l’Etat a lu cette missive dans laquelle il indique qu’elle est conforme aux conseils de la Cour Internationale de Justice de ne pas couper le dialogue avec le Chili.
Selon Evo Morales, cette démarche contribuera à donner une suite aux efforts des deux pays pour résoudre les affaires pendantes, tout en constituant un exemple de bon voisinage et de cohabitation pacifique.
Le 1er octobre dernier, le tribunal des Nations Unies a statué que le Chili n´avait pas d´obligation de négocier avec la Bolivie au sujet de sa demande d’accès à l’Océan Pacifique.
Cependant, ce jugement de la CIJ n’a pas fermé la porte au dialogue en toute bonne foi entre les deux pays pour qu’ils trouvent une solution au problème.
La Paz demandait à la CIJ l’application de l’article 31 du Traité Américain pour des Solutions Pacifiques (Pacte de Bogotá, en vigueur depuis 1948) et, pour ce faire, la demande bolivienne s’appuyait sur une dizaine de compromis écrits signés par de hauts représentant chiliens entre 1920 et 2010 pour essayer de trouver une solution à ce problème.
De son côté, le Chili, après avoir occupé avec ses troupes une bande côtière de 400 kilomètres de Long et d’une surface de 120 mille kilomètres carrés, affirmait que, selon le Traité de 1904, il n’y avait aucune obligation de négocier.
Des informations officielles fournies par les deux pays font savoir que la Bolivie et le Chili ne maintiennent des contacts qu’au niveau consulaire depuis que La Paz a rompu ses relations diplomatiques avec le Chili à la suite de l’échec de leurs négociations au sujet de l’accès à la mer de la Bolivie.
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