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Une caisse de solidarité sera créée pour l’affaire Neruda si le Gouvernement chilien refuse de payer

Par Fausto Triana

Santiago du Chili, 12 octobre (Prensa Latina) Des personnalités espagnoles, suédoises et italiennes sont disposées  à créer une « caisse de solidarité » pour rassembler les fonds permettant de mener à bien l’enquête sur les causes véritables de la mort de Pablo Neruda.

Rodolfo Reyes Muñoz, neveu du Prix Nobel de Littérature, a déclaré en exclusivité à Prensa Latina que si l’État chilien n’honore pas ses engagements envers les laboratoires internationaux, il faudra avoir recours à un appel de fond.

« Il serait vraiment honteux que pour rembourser une dette (d’environ 38 mille dollars) à de prestigieux laboratoires étrangers, on soit obligé de faire appel à des donations pour créer une caisse de solidarité », a déclaré Reyes Muñoz, qui est avocat de profession.

Les secondes rencontres du Groupe Génomique-Protéomique qui se sont tenues à Madrid en octobre de l’an dernier sont parvenues à la conclusion que Ricardo Eliécer Neftali Reyes Basoalto (le nom réel de Pablo Neruda) n’est pas décédé d’une cachexie cancéreuse comme l’affirme un certificat de décès falsifié.

À ces délibérations ont participé des laboratoires, des universités et des experts légistes reconnus du Canada, de France, des États-Unis, d’Espagne, du Danemark, du Chili, et le juge spécial chilien en charge de cette affaire accepta leurs résultats.

Il y a deux jours, le Gouvernement chilien a reçu une pétition du député Guillermo Tellier, dirigeant du Parti Communiste Chilien, au sujet des impayés aux laboratoires internationaux, ce qui empêche l’enquête de suivre son cours.

Selon des informations obtenues par Prensa Latina, deux pétitions similaires (nº 12494 et nº 12497) ont déjà été remises au ministre de l’Intérieur et de la Sécurité Publique et au ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, au nom de la Chambre Basse du Parlement.

Le neveu du poète à réitéré qu’il existe un accord avec l’État chilien par lequel ce dernier s’est engagé à honorer les frais encourus pour poursuivre l’enquête par ces centres scientifiques internationaux. « Nous attendons une réponse claire et précise car la situation actuelle nuit à l’image du Chili », a-t-il insisté.

À peine arrivé d’Espagne en compagnie de sa collègue Élisabeth Florès, qui représente avec lui la famille Neruda, partie plaignante dans cette affaire, Reyes Muñoz a tenu à rappeler l’admiration, le prestige et l’intérêt que le poète décédé suscite toujours en Europe.

« L’Université Complutense de Madrid lui a rendu hommage; tout comme la ville de Barcelone qui, en plus de commémorer l’anniversaire des 45 ans de sa mort, a réuni plusieurs artistes et intellectuels lors d’une émouvante cérémonie », a précisé Reyes Muñoz à Prensa Latina.

Dans la capitale catalane, où le Consul Général du Chili, Jaime Bascuñan, a refusé de se mettre à la tête  d’une cérémonie en l’honneur de l’auteur du « Chant Général », Eulogio Dávalos, le célèbre guitariste, l’a remplacé.

La Place Neruda, qui se trouve près de l’imposante Sagrada Familia d’Antonio Gaudi, a été le théâtre de nombreux rassemblements dédiés à l’auteur de « L’Espagne au Cœur », l’hymne à la gloire du peuple espagnol pendant la guerre civile.

« Nous avons été reçus par Ada Colau, la maire de Barcelone », nous a informé Reyes Muñoz, « et elle nous a donné son accord pour que son conseiller à la Culture, le plasticien Fernando Marín, fasse une peinture murale avec le portrait du poète en face de la Place Neruda ».

De son côté, le Comité Pablo Neruda de Suède à envoyé une lettre au président du Chili, Sebastian Piñera, exprimant « sa profonde inquiétude » face à ces impayés qui sont un obstacle à la conclusion de l’enquête.

Dans cette missive adressée au président conservateur, le Comité indique avoir eu connaissance d’un document de l’État chilien informant  le juge spécial Mario Carroza que le Chili n’est sous aucune obligation pour payer les services commandés aux laboratoires mentionnés ci-dessus.

peo/tgj/fr

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