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En effet, les États-Unis tentent de mêler le nom de l’ONU à une action contre un État membre, Cuba, et ce en contradiction avec les propositions et les principes de la Charte de l’ONU, a déclaré la représentante cubaine.
Cuba apprécierait que, par solidarité, les membres du MNA ne participent pas à cette farce que les Etats-Unis ont l’intention d’orchestrer dans la journée de demain, a-t-elle ajouté.
Anayansi Rodriguez a également averti le secrétariat des Nations Unies qu’il serait tenu responsable des incidents pouvant se produire si Washington maintenait son projet.
Vendredi dernier, le Département d’État nord-américain a fait paraître un communiqué de presse annonçant son intention d’utiliser la salle du Conseil Économique et Social (Ecosoc) de l’ONU pour lancer sa campagne « Jailed for What » (« Emprisonnés pourquoi? ») contre Cuba.
L’ambassadrice de Cuba à l’ONU a souligné que le caractère même de ce communiqué de presse nord-américain montre clairement l’objectif de la campagne fallacieuse que veut mener Washington puisqu’il se base sur des assertions mensongères comme: « la nature répressive du régime cubain ».
Les États-Unis allèguent l’existence supposée de 130 prisonniers politiques et accusent le gouvernement cubain de violer ses propres principes sur les Droits de l’Homme en continuant à pratiquer des détentions arbitraires.
Mais, insiste fermement la représentante de Cuba, ce ne sont là que des assertions mensongères dont le but est de réduire au silence le peuple Cubain.
Elle rejette donc ces assertions de la manière la plus catégorique et affirme que l’événement organisé par Washington « constitue une farce politique du plus mauvais goût, édifiée sur de faux arguments et utilisant des acteurs de second ordre au passé historique douteux qui se sont mis au service d’une puissance étrangère ».
Cette campagne, a poursuivi l’ambassadrice, n’est qu’un échelon de plus dans l’escalade des actions menées par l’administration américaine qui prétend ainsi justifier les conséquences génocidaire de la politique d’embargo économique, commercial et financier exercée depuis des décennies contre Cuba.
Les États-Unis qui sont responsables, qui soutiennent et qui cachent certaines des violations les plus scandaleuses contre les Droits de l’Homme commises à travers la planète, prétendent montrer Cuba du doigt en utilisant une campagne mensongère et calomnieuse dont le seul but est de justifier une politique injuste et criminelle qui ne compte aucun soutien dans les autres pays.
N’oublions pas, a ajouté Anayansi Rodriguez, que les États-Unis, se sont retirés du Conseil des Droits de l’Homme et abusent de leur pouvoir et de leurs ressources pour empêcher que ce même Conseil ne se penche sur des violations des Droits de l’Homme perpétrées à l’intérieur et à l’extérieur du territoire nord-américain.
Selon Rodriguez, le règlement de l’ONU stipule de manière très claire que ses salles ne peuvent servir qu’à des événements respectant les principes de l’Organisation et qui soient justifiés par la nécessité des tâches à accomplir dans le cadre de l’Organisation.
Cuba condamne de la manière la plus énergique cette nouvelle action anti-cubaine du Gouvernement des États-Unis et espère que le secrétariat de l’ONU applique les normes en vigueur et annule la tenue de cette réunion dans son enceinte.
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