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Au Brésil, les appels au vote Haddad se multiplient

Brasilia, 17 octobre (Prensa Latina) À un peu plus d’une semaine pour le second tour des élections au Brésil, les appels à voter pour le candidat du Parti des Travailleurs (PT), Fernando Haddad, se multiplient dans toutes les sphères de la société.

Dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux, le célèbre acteur Wagner Moura à hier demandé à l’ancien président Fernando Henrique Cardoso et à Ciro Gomez, l’un des candidats au premier tour, qu’ils soutiennent Haddad car « il est l’unique moyen d’arrêter la montée du fascisme, représenté par la candidature de Bolsonaro ».

Moura a déploré la mort de douze coups de couteau du maître de capoeira Moa do Katendé, et la brutale agression dont a été victime un jeune homme sur le corps duquel on a tatoué une swastika;  ces deux attaques ayant été perpétrées par des sympathisants de Bolsonaro, le candidat d’extrême droite qui représente  le Parti Social Libéral (PSL).

De son côté, l’écrivain et éditeur Luiz Schwarcz, fondateur et propriétaire de La Compagnie des Lettres, une des plus importantes maisons d’édition du pays, a aujourd’hui adressé une lettre aux auteurs, éditeurs et libraires, dans laquelle il demande de voter Haddad à tous ceux d’entre eux qui sont en faveur de la liberté d’expression.

Dans sa missive, Schwarcz insiste sur le fait que la ligne éditoriale de son groupe a toujours mis l’accent sur les causes justes en publiant des livres qui défendaient les minorités, traitaient de la pluralité, luttaient contre la discrimination raciale et se positionnaient toujours en faveur de la liberté d’expression.

Il conseille donc ses collègues-éditeurs de voter pour Haddad  et de s’opposer au discours diffusément délétère qui prêche l’autoritarisme et  l’intolérance, symboles de l’alternative à Haddad au cours de ce second tour des élections.

« La candidature de Bolsonaro », met-t-il en garde, « n’a de nouveauté que le nom. Elle est la sœur d’autres époques ténébreuses de notre vie politique que nous avons déjà connues ».

En ce qui concerne le candidat présidentiel  « pétiste » (c’est à dire du PT), il fait remarquer que le profil modéré de Haddad à l’intérieur de son parti permet d’espérer que les nombreuses erreurs du PT dans divers domaines ne se répéteront pas et que le parti reviendra à ses idées et pratiques d’origine.

Camilo Santana, gouverneur de Ceará, un État au nord-ouest du Brésil, s’est aussi déclaré en faveur de la candidature de Haddad.  » Il est sûr », affirme-t-il, « que Haddad est le candidat le plus préparé et le seul capable de promouvoir le dialogue, l’entente et l’union des forces nécessaires à la croissance du pays ».

« Haddad ne représente pas un parti, mais un projet pour le Brésil. Plus jamais »,  assure-t-il,  » il ne pourra « croire en Bolsonaro, un candidat qui prêche la haine, la violence, l’intolérance et qui a été jusqu’à déclarer qu’il ne sera pas au service des administrations fédérales qui n’auront pas été ses alliées ».

Ce rejet de ce que représente Bolsonaro a également été exprimé hier, rapporte le quotidien digital Brasil 247, par divers groupes politiques appartenant au Parlement Européen qui se sont joints au Manifeste International contre le Fascisme au Brésil, un appel à tous les Brésiliens pour qu’ils réfléchissent sur la gravité de ce moment historique et sur le choix qu’ils feront.

« Entre la démocratie et le fascisme, il ne peut y avoir de neutralité », avertissent les Eurodéputés dans ce document.

peo/tgj/mpm

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