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Selon les déclarations de Lowcock au Conseil de Sécurité, ceci n´est pas la première fois qu´il attire l´attention de cette instance, et le scénario est de pire en pire dans ce pays.
« En ce moment, seulement la moitié des hôpitaux fonctionnent et de nombreuses personnes ne peuvent s´y joindre, ou n´ont pas de ressources pour payer et meurent chez eux », a souligné le représentant de l´ONU.
« Près de 130 enfants meurent tous les jours au Yémen à cause de la famine et des maladies, ce qui signifient que près de 50 mille mineurs décèdent tous les ans », a-t-il déploré.
« Nous sommes maintenant face au danger d´une famine de grande ampleur qui peut dévaster le Yémen, alors que plus de la moitié de la population dépend de l´aide (humanitaire) pour survivre », a mis en garde Lowcock.
« Si des mesures et actions ne sont pas mises en place le plus rapidement possible, les enfants, les personnes âgées et d´autres populations vulnérables termineront par succomber de maladies comme le choléra », a-t-il signalé.
Le coordinateur de l´aide d´urgence a expliqué que dans le même temps les combats s´intensifient à Hodeida et qu´il est impossible d´accéder au port de cette ville, « alors que le pays dépend totalement des importations d´aliments, de combustible ainsi que de produits et matériels médicaux ».
« Plus de 80 pour cent des yéménites vivent en-dessous du seuil de pauvreté et l´assistance internationale n´a pas été capable de couvrir leurs besoins », a-t-il indiqué.
« Le manque de combustible menace les services de base, et il est urgent d´obtenir un soutien plus important et une aide financière pour l´aide humanitaire », a conclu Lowcock.
Le Yémen souffre d´une des plus longues crises humanitaires du monde, en grande partie due au conflit entre les troupes gouvernementales et les membres du groupe huti Ansar Allah.
L´escalade de la crise au Yémen a débuté en mars 2015 avec le début des bombardements d´une coalition anti-insurgés dirigée par l´Arabie Saoudite.
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