Ankara,
« Nous avons transmis (à Washington) nos demandes nécessaires pour obtenir une exemption à ce sujet », a expliqué Cavusoglu en rappelant que d´autres pays, dont ceux de l´Union Européenne, sont également opposés à ces sanctions.
Malgré l´imposition de ces dites sanctions, le président turc, Recep Tayyip Erdogan, a déjà signalé il y a quelques jours que son pays continuera d´acheter du gaz naturel à l´Iran, tout comme à la Russie.
Cavusoglu a considéré que la décision unilatérale de Washington affecte le reste des pays et nuit à la crédibilité des États-Unis, raisons pour lesquelles il a recommandé que les pays de la région, et tous ceux qui commercent avec l´Iran, soient consultés avant d´adopter ce type de mesures.
Il ensuite a rappelé que malgré le retrait étasunien de l´accord nucléaire signé avec l´Iran, les pays européens s´y sont eux maintenus, « ce qui signifie qu´ils valorisent ce traité ».
En mai dernier, le président des États-Unis, Donald Trump, a décidé d´abandonner l´historique accord nucléaire signé en 2015 entre l´Iran et le groupes de nations 5+1, les cinq membres du Conseil de Sécurité de l´ONU plus l´Allemagne.
Lors du mois d´août Trump a restauré les sanctions imposées au pays perse avant la signature de cet accord nucléaire, et le 4 novembre prochain doivent entrer en vigueur de nouvelles sanctions contre le secteur pétrolier qui affecteront de nombreux pays.
D´autre part, le gouvernement irakien prépare également une sollicitude pour éviter les sanctions des États-Unis contre l´Iran et ainsi maintenir la coopération et les échanges avec le pays perse.
Lors de déclarations diffusées à Bagdad, le porte-parole de la chancellerie irakienne, Ahmed Mahjoub, a estimé que des exemptions pouvaient être demandées, comme l´avait fait la Jordanie dans les années 90 durant le boycott contre l´Irak.
Les relations commerciales entre l´Irak et l´Iran sont très importantes pour le pays arabe puisque l´échange annuel dépasse les 13 milliards de dollars.
« Bagdad espère que Washington fasse preuve de compréhension », a ajouté le diplomate, tout en précisant que son pays était en général opposé à l´idée d´isoler une nation.
Le 1er septembre dernier, le président de la Chambre de Commerce Iran-Irak, Yahya Ale-Es´hag, avait révélé que les deux pays s´étaient mis d´accord pour éliminer le dollar de leurs transactions marchandes, et ce en vertu d´une sanction nord-américaine contre Téhéran.
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