Caracas,
Par le biais de son compte Twitter, le chancelier Jorge Arreaza a diffusé un communiqué officiel qui dénonce l´approche du haut fonctionnaire exposée à la suite de sa rencontre à Bruxelles avec le président de la Colombie, Ivan Duque.
« Il est inacceptable que, sur la base de réitérés mensonges argués par le mandataire colombien dans sa soif d´obtenir des fonds européens, l´Union Européenne (UE) dévie son attention des problèmes auxquels font face les peuples du continent pour assumer des positions offensives à l´encontre du Gouvernement bolivarien », est-il précisé dans le texte.
Puis il y est dénoncé le fait que « la Commission Européenne, loin de travailler pour des mécanismes de dialogue et de coopération avec le Venezuela, concentre ses efforts à assumer passivement le rôle de « maillon utile » dans la stratégie d´agression que le gouvernement des États-Unis prétend mettre en œuvre contre Caracas par le biais de ses vassaux sud-américains ».
La note officielle souligne également que le Venezuela ne tolérera aucune action qui prétend porter atteinte à la dignité de son peuple, et appelle les hautes autorités bureaucratiques de l´UE à écarter toute idée d´agression et rejeter l´offense comme méthode d´échange diplomatique.
L´Exécutif sud-américain exhorte au contraire à reprendre la relation d´égalité, de respect et de transparence qu´ont historiquement eu ce pays et l´organisme européen.
Le président de la Commission européenne, et ancien premier ministre du Luxembourg, s´est réuni mercredi avec Duque dans le cadre de la visite officielle du mandataire colombien sur le vieux continent. Ce dernier cherche à obtenir des fonds pour prétendument prendre en charge le flux de vénézuéliens se rendant vers son pays.
Lors de la rencontre, Juncker a plaidé pour que le chef d´État vénézuélien, Nicolas Maduro, soit mené devant la Cour Pénale Internationale.
« Il s´agit maintenant d´une affaire pour le système de justice internationale. Cet homme doit être amené devant les tribunaux », a assuré le fonctionnaire.
Le Venezuela a d´autre part rejeté « l´attitude inamicale » assumée par l´Allemagne en soutenant la requête de six pays déposée à la Cour Pénale Internationale pour enquêter sur de prétendus crimes contre l´humanité dans la nation sud-américaine.
Le porte-parole du Ministère des Affaires Étrangères allemand a assuré que Berlin apprécie de « manière expresse » la demande formulée par l´Argentine, le Canada, le Chili, la Colombie, le Pérou et le Paraguay; demande qualifiée d´infamie par les autorités vénézuéliennes.
Dans un communiqué émis par la chancellerie, le Venezuela estime qu´il « n´est pas surprenant que l´Allemagne (…) se plie aux volontés du gouvernement guerrier des États-Unis », et ce en insistant de « manière obscène » pour imposer une position à l´encontre du pays sud-américain, en « violation des principes les plus élémentaires du Droit International ».
L´Exécutif bolivarien a également assuré que « l´attitude arrogante » assumée par l´Allemagne a un impact négatif sur les relations bilatérales ».
Caracas a en ce sens exhorté les autorités de la nation européenne à rejeter toute posture d´ingérence, et à centrer sa relation avec le Venezuela sur la construction de mécanismes de dialogue et de coopération fondés sur le respect.
Par ailleurs, le président de l´Assemblée Nationale Constituante du Venezuela, Diosdado Cabello, a rejeté la campagne médiatique continue encouragée par le gouvernement des États-Unis pour installer la matrice d´une crise migratoire au Venezuela.
Dans son habituel programme de télévision, « Con el mazo dando », le titulaire à dénoncé le fait que la récente visite de l´actrice étasunienne Angelina Jolie à des émigrés vénézuéliens au Pérou fait partie de la stratégie mise en place par Washington dans ses efforts pour justifier une intervention militaire dans son pays.
Cabello a assuré que Jolie a en d´autres occasions été utilisée pour médiatiser de prétendues crises humanitaires dans les territoires de Lybie, de Syrie et d´autres nations d´Afrique, et ce dans le cadre de l´appareil interventionniste du gouvernement nord-américain.
« Face à l´échec de la matrice migratoire qu´il a été tenté d´imposer contre le Venezuela, les États-Unis ont eu recours à une actrice qui aime le Venezuela; qui l´aime tellement qu´elle ne sait pas combien d´habitants y vivent, ni où il se trouve », a estimé Cabello.
Les autorités vénézuéliennes ont à mainte reprises dénoncé la mise en œuvre d´une campagne internationale sur les fronts médiatique, politique et diplomatique, destinée à utiliser le flux d´émigrés vénézuéliens comme une arme pour justifier une intervention dans cette nation.
L´Exécutif bolivarien a ainsi activé le plan Vuelta a la Patria (Retour à la Patrie) qui a facilité jusqu´à l´heure le rapatriement de plus de 8 400 émigrés vénézuéliens en condition de vulnérabilité dans des pays comme le Brésil, le Pérou, l´Équateur, la Colombie ou l´Argentine.
Dans une autre partie de son programme, celui qui est également le vice-président du Parti Socialiste Uni du Venezuela a exhorté à renforcer et blinder l´unité de la Force Armée Nationale Bolivarienne face aux attaques permanentes de la droite contre la stabilité du pays.
Dans le même temps, le président du Venezuela, Nicolas Maduro, a reçu des représentants de diverses agences de l´Organisation des Nations Unies (ONU) au Palais de Miraflores pour évaluer des projets de développement conjoints dans plusieurs domaines.
Lors de la rencontre, le mandataire a souligné l´inclusion de l´Agenda 2030 pour le Développement Durable de l´ONU dans les objectifs du Plan de la Patrie 2019-2025, ligne stratégique du gouvernement vénézuélien pour les six prochaines années.
« Nous avons eu une extraordinaire réunion avec les représentants de divers organismes des Nations Unies lors de laquelle nous avons discuté des projets de développements conjoints dans les domaines de l´éducation, la santé, l´environnement, l´alimentation et le logement », a informé Maduro sur le réseau social Twitter.
À la suite de la réunion, qui s´est tenu au siège du gouvernement, la vice-présidente exécutive du Venezuela, Delcy Rodriguez, a précisé que dans le budget de la nation pour l´année 2019, duquel 75,4 pour cent seront destinés à l´investissement social, seront également incorporés les objectifs de développement durable de l´ONU.
Le représentant sur place du Programme des Nations Unies pour le Développement au Venezuela, Peter Grohmann, a quant à lui souligné que ce pays « a pris l´Agenda 2030 pour le Développement Durable, et ses 17 objectifs, pour référence dans tous les domaines d´action ».
Grohmann a fait part de l´intérêt et de la disposition du Système de l´ONU à soutenir la nation sud-américaine dans l´attention portée aux personnes les plus vulnérables affectées par la difficile situation économique.
L´Agenda 2030 des Nations Unies centre ses objectifs dans l´éradication de la pauvreté pour avancer dans le développement durable.
peo/rgh/ebr/agp/wup/agp/wup/mv/wup