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L´OEA admet que le déluge de fausses informations au Brésil est un phénomène sans précédent

Brasilia, 27 octobre (Prensa Latina) La chef de la mission d´observation de l´Organisation des États Américains (OEA), Laura Chinchilla, a admis que « la prolifération de fausses informations (fake news) lors du processus électoral au Brésil constitue un phénomène sans précédents ».

« Il s´agit d´un fait qui nous préoccupe et contre lequel nous avions déjà mis en garde lors du premier tour », a signalé celle qui est également l´ancienne présidente du Costa Rica à la fin d´une rencontre avec les membres de la formule de la coalition El pueblo fliz de nuevo (Le peuple heureux de nouveau), Fernando Haddad et Manuela d´Avila, et l´ex-chancelier Celso Amorin.

En plus du déluge de « fake news », une arme de campagne utilisée par le candidat d´extrême-droite du Parti Social Libéral (PSL), Jair Bolsonaro, Chinchilla a fait part de l´inquiétude de la mission d´observateurs électoraux de l´OEA quant au ton utilisé dans certains discours, lequel incite à la violence compte tenu de divergences politiques.

L´ex-mandataire a également confirmé qu´elle a reçu par écrit les plaintes concernant le mécanisme utilisé pour l´envoi massif de fausses informations, par le biais de WhatSapp et prétendument financé par des entrepreneurs proches de Bolsonaro, à l´encontre du Parti des Travailleurs (PT) et son candidat Haddad.

Lundi dernier, des dirigeants et parlementaires du PT ont remis au sous-chef de la Commission d´Observateurs Électoraux de l´OEA, Inacio Alvarez, une copie de l´accusation présentée au Tribunal Supérieur Électoral (TSE) contre Bolsonaro pour abus de pouvoir économique et usage illicite des médias de communication.

Lors cette rencontre, le PT a également dénoncé les épisodes de violence provoqués par l´ancien capitaine de l´Armée (Bolsonaro) et qui, selon la présidente nationale de ce parti, Gleisi Hoffman, créent un contexte inédit dans le scénario électoral brésilien.

« Il est incroyable, qu´à quelques jours du second tour, un candidat incite à la violence et menace de brûler ses adversaires politiques s´ils n´abandonnent pas le pays », a fait remarqué Hoffman avant d´ajouter se sentir réellement « préoccupée par le positionnement des tribunaux face à des faits gravissimes comme ceux-ci ».

Le député fédéral Paulo Pimenta a en ce sens critiqué la posture du TSE, particulièrement celle exprimée lors de la conférence de presse tenue dimanche dernier et lors de laquelle la titulaire de cette Cour, Rosa Weber, a estimé que le « processus électoral avance avec normalité ».

L´échange avec les journalistes au TSE a pourtant eu lieu après que soit révélé le fait que des entrepreneurs proches de Bolsonaro ont financé l´envoi massif de messages contre le PT et Haddad par le biais de WhatSapp, provocant un évident déséquilibre dans le duel par, entre autre, un abus de pouvoir économique.

Pimenta a de plus rappelé que le candidat du PSL et de hauts officiers des Forces Armées ont affirmé qu´ils n’accepteraient pas le résultat des élections si celui-ci n´est pas un plébiscite en leur faveur. Puis le député a déploré que face à une telle posture existe « une totale passivité de la part des autorités ».

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