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Les organismes internationaux sont appelés à venir constater l’état de santé de Jorge Glas

Quito, 29 octobre (Prensa Latina) Après que Jorge Glas, l’ancien vice-président de l’Équateur, ait entamé une grève de la faim il y a huit jours pour protester contre son transfert dans une prison à haut risque, les appels se multiplient pour que les organismes internationaux viennent constater son état de santé.

Les députés du groupe parlementaire Révolution Citoyenne font partie des organisations qui insistent pour que des entités multilatérales viennent constater l’état de santé de Glas qui a été transféré le 23 octobre de la prison 4 de Quito à un centre de haute sécurité.

Dans une lettre remise à Arnaud Peral, le représentant de l’Organisation des Nations Unies (ONU) en Équateur,  les députés dénoncent le transfert de Glas de la prison où il purgeait sa peine pour association illicite (à la suite d’un procès truffé d’irrégularités et de vices de forme) vers le Centre de Réhabilitation de Latacunga, un établissement où la vie de l’ancien vice-président est menacée.

Selon les informations exposées dans cette lettre, l’état de santé de Jorge Glas -qui souffre de gastrite, d’hypertension et de spondylite anquilosante – a empiré depuis qu’il a commencé sa grève de la faim.

« Notre démarche », affirment  les auteurs de ce texte, « est un avertissement à la communauté  internationale et aux organismes internationaux: l’état de droit n’est plus respecté en Équateur et, comme on le voit dans ce cas, les  conséquences sont graves ».

Les auteurs en profitent pour signaler la mise en œuvre  de ce que le secrétaire à la Communication, Andrès Michelena, et le secrétaire à la Police et Ministre de la Justice, Paul Ganda, nomment « la purge » et qui, de l’avis des parlementaires, est une persécution organisée contre les opposants politiques, députés, anciens ministres  et autres autorités ou anciennes autorités ayant appartenu au gouvernement de Rafael Correa.

« En vertu des motifs ci-dessus », poursuit le texte, « nous sollicitons les bons offices de l’ONU pour que l’Organisation envoie des représentants de ses agences en Équateur et qu’ils puissent vérifier les graves violations commises par l’État équatorien. Le vice-président Jorge Glas en est l’une des victimes et les conditions nécessaires à la sécurité  intégrale de sa personne physique doivent être immédiatement restaurées ».

En ce sens, les signataires de la lettre insistent sur la nécessité d’envoyer non seulement des fonctionnaires des Nations Unies au Centre de Réhabilitation de Latacunga, mais aussi des membres de la Croix Rouge Internationale pour qu’ils puissent vérifier l’état de santé  et la condition physique et psychologique de Glas afin de prendre les mesures humanitaires adéquates.

Cette lettre vient s’ajouter à d’autres demandes provenant d’organisations sociales et de membres de la société civile en général qui considèrent abusive la décision  de transférer Glas à une autre prison sous prétexte que l’ancien secrétaire à la Communication, Fernando Alvarado, a tenté de s’enfuir après s’être défait du bracelet électronique placé autour de sa cheville comme alternative à la prison préventive.

L’un des premiers à dénoncer la décision a été Eduardo Franco Loor, membre de la protection rapprochée de l’ancien vice-président, pour qui il s’agit d’un acte de vengeance politique et qui rend le gouvernement national responsable de l’intégrité physique de Jorge Glas.

Mêmes des opposants au gouvernement précédent, présidé par Rafael Correa et Glas lui-même, se sont élevés contre ce transfert; comme par exemple l’ancien candidat à la présidence Guillermo Lasso.

« Le transfert de Jorge Glas n’a rien à voir avec la fuite d’Alvarado. Il s’agit d’un acte de vengeance, pas de justice. Même lui mérite un procès en due forme. Il est temps d’inaugurer une ère de constitutionnalité en Équateur », écrit Lasso sur son compte Twitter.

L’affaire Glas a pris une dimension internationale après que sa défense et des avocats d’autres pays aient indiqué la présence d’irrégularités dans le procès qui lui était intenté et qu’ils aient mis en évidence l’absence de preuves pour démontrer l’existence du délit dont on l’accusait et pour lequel il a été jugé.

Depuis son incarcération à la Prison 4 de Quito pour y accomplir une mesure conservatoire de prison préventive, (cette incarcération ayant été -de l’avis de ses avocats – le premier pas pour le dépouiller de son titre de vice-président), jusqu’à sa condamnation en décembre dernier, après avoir été jugé en utilisant un code pénal qui avait été abrogé, les raisons sont nombreuses qui pointent vers la politisation de cette affaire et de la justice, telle qu’elle est maintenant appliquée en Équateur.

C’est également la remarque que se sont faits plusieurs universitaires et députés de l’étranger qui se sont rendus en visite en Équateur, parmi lesquels Antonio Ingroia, l’ancien procureur anti-mafia de Palerme, en Italie, et le député chilien Hugo Guttierez.

À l’intérieur et à l’extérieur de son pays, Glas est devenu un symbole de lutte pour les partisans du progrès et du droit des peuples, surtout en Amérique Latine, où la droite continue à récupérer les espaces politiques qu’elle avait perdu au profit de la gauche.

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