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L’Équateur ratifie son adhésion aux normes d’asile contenues dans le Protocole pour Assange

Quito, 30 octobre (Prensa Latina) Le Ministère des Affaires Étrangères et de la Mobilité Humaine de l’Équateur a aujourd’hui ratifié son adhésion aux normes internationales d’asile contenues dans le Protocole Spécial qui a été appliqué à l’australien Julian Assange.

Cette décision de la chancellerie vient en réponse à celle prise la veille par la juge Karina Martinez qui rejetait la demande de protection émise par Julian Assange, le célèbre cyber-activiste qui a trouvé refuge à l’ambassade d’Équateur au Royaume-Uni et qui s’est dernièrement vu imposer une série de mesures plus strictes auxquelles il devait se plier pour continuer à bénéficier de la protection de l’Équateur. La défense d’Assange a contesté cette dernière décision et décidé de faire appel.

« La décision judiciaire du Ministère des Affaires  Étrangères », fait savoir un communiqué officiel de la Chancellerie,  » ratifie le Protocole Spécial réglant les visites, les communications et l’attention médicale accordées à Monsieur Assange. Le Ministère est pleinement satisfait que ledit Protocole soit conforme aux Droits de l’Homme,  au droit d’asile et aux lois en vigueur en Équateur ».

« De même », assure ce communiqué, « notre jugement émane de la faculté souveraine du Gouvernement équatorien d’accorder ou de retirer le droit d’asile, et de se constituer en arbitre, tant en ce qui concerne les mesures accordées au fondateur du portail digital WikiLeaks, qu’en ce qui concerne les obligations auxquelles ce dernier doit se plier en sa condition de réfugié ».

Après avoir répété une nouvelle fois à l’opinion publique que le Ministère des Affaires Étrangères adhère fermement aux normes relatives au droit d’asile en Droit National et International, la Chancellerie a averti qu’elle ferait tout son possible pour que ces dispositions soient respectées dans l’intérêt même de la nation.

« De la même façon, l’Équateur demandera du réfugié en question qu’il respecte la souveraineté et le bon nom du pays qui l’accueille et n’acceptera aucune insinuation gratuite ou contre-vérité sur la conduite du Gouvernement National concernant l’asile diplomatique qui a été accordé, ce qui est l’une des prérogatives du Gouvernement équatorien », met en garde le texte.

Le Protocole  Spécial appliqué à Assange, le responsable de la divulgation sur son site Wikileaks de milliers de documents classifiés, concernant les États-Unis en particulier,  comprend des conditions à respecter impérativement en matière de visites, d’utilisation des moyens de communication, de soins et d’attention médicale ainsi que de paiement pour les services de base.

Un document d’une dizaine de pages traite des frais à la charge du réfugié australien; à savoir: les frais de nourriture, de blanchisserie, d’attention médicale (soumise également à un règlement très strict), et, même, des soins à apporter à son chat.

Avant chaque visite, les visiteurs devront demander au préalable la permission de l’ambassade de Quito à Londres, qui pourra ou non accorder ce droit de visite sans avoir à ne fournir aucune justification au cas où la demande serait refusée.

La veille, durant l’audience où il présentait sa requête de protection par le biais d’une vidéo-conférence et avec l’aide d’un traducteur, Assange avait expliqué la difficulté de la situation dans laquelle il se trouve et avait mis en garde le gouvernement équatorien contre toute campagne qu’il aurait pu entreprendre pour nuire à son image et mettre ainsi à mal son statut de réfugié.

Cependant, José Valencia, le ministre des Affaires Étrangères équatorien, insiste sur le fait qu’aucun des droits d’Assange n’a été violé.

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