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L’ancien vice-président de Catalogne exclut toute possibilité d’un procès juste de la part de l’État espagnol

Madrid, 2 novembre (Prensa Latina) Dans un communiqué publié par le quotidien El País, Oriol Junqueras, l’ancien vice-président catalan toujours emprisonné, exclut toute possibilité pour que les personnes détenues en raison de leur implication dans le processus indépendantiste de la Catalogne puissent être jugées de manière juste.

« Nous  sommes certains que nous n’aurons jamais un procès juste parce que l’instruction de notre affaire n’a pas, non plus, été menée de manière juste. Jamais, cependant, nous n’accepterons notre condamnation », a affirmé Oriol Junqueras dans un entretien accordé depuis la prison de Lledoners, à Barcelone, au quotidien ibérique.

Cet article a été rédigé  à partir des réponses écrites à un questionnaire que El País a fait parvenir à l’ancien vice-président, ce dernier se trouvant pour le moment incarcéré à  Lledoners où il purge une peine préventive pour acte de rébellion. Son procès devrait vraisemblablement commencer au début de l’année prochaine.

Étant donné que le Gouvernement de Madrid considère Oriol Junqueras comme l’un des instigateurs de la tentative de sécession avortée de 2107, celui-ci ne s’attend pas à voir la peine requise par le Procureur Général diminuée, ni pour lui, ni pour les autres catalans emprisonnés.

« Je préfère ne pas me faire d’illusion car, jusqu’à maintenant, le Gouvernement espagnol a toujours choisi d’agir avec un maximum de dureté », a affirmé au quotidien madrilène Oriol Junqueras, qui est toujours  président du parti Esquerra Republicana de Cataluña  (ERC), et l’une des figures les plus marquantes du mouvement séparatiste.

En fait, le Procureur Général ne fera connaitre que demain l’acte d’accusation, et c’est seulement à ce moment qu’on saura si les principaux responsables du soi-disant « procès » (dont Junqueras) sont accusés de rébellion ou de sédition pour les événements qui ont eu lieu en octobre de l’année dernière.

Les partis indépendantistes, et plus particulièrement ERC, ont sollicité « un geste » de la part du socialiste Pedro Sanchez, l’actuel chef de l’exécutif espagnol. Ils souhaiteraient que les peines requises soient revues à la baisse.

Mais, le 25 octobre dernier, le Tribunal Suprême (TS) d’Espagne a déclaré ouverte la partie  orale de ce procès intenté aux 18 dirigeants catalans impliqués dans la tentative avortée de sécession. Et, par une ordonnance promulguée hier, ce même Tribunal Suprême a rejeté la demande de prolongation du délai d’instruction présentée par la défense des leaders séparatistes. L’instruction est donc dorénavant close et les avocats de la défense ne pourront plus ajouter au dossier de nouveaux éléments en faveur de leurs clients.

Par conséquent, Junqueras et les 17 autres prévenus seront certainement jugés pour rébellion, malversation et désobéissance, ces délits étant justifiés, pour l’État espagnol, par le rôle que ces catalans indépendantistes ont joué lors du référendum sur l’autodétermination du 1er octobre 2017 et, un peu plus tard, lors de la déclaration unilatérale d’indépendance du 27 octobre 2017.

Ayant pris connaissance de cette décision du Tribunal Suprême, le président actuel de la Catalogne, Quim Torra, a averti l’État espagnol qu’il n’acceptera aucune sorte de sentence condamnatoire  pour des personnes que le mouvement sécessionniste considère comme des prisonniers politiques.

 » Aujourd’hui », a-t-il déclaré, « l’infamie a atteint son comble. Nous espérions le classement de cette attaque contre l’indépendantisme. Ce n’est qu’une farce organisée par les pouvoirs d’État pour culpabiliser des hommes dont l’honnêteté et le sens de la démocratie ne peuvent être remis en question ».

peo/tgj/edu

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