Washington, 22 novembre (Prensa latina) La banque française Société Générale S.A. paiera un milliard 340 millions de dollars à plusieurs entités étasuniennes pour la prétendue violation des sanctions imposées par le Gouvernement nord-américain contre Cuba, l´Iran, le Soudan et la Lybie.
Selon des procureurs cités par le quotidien The Wall Street Journal, ce total représente la deuxième amende la plus importante jamais imposée à une institution financière pour violations de sanctions imposées par les États-Unis.
Selon ce média, la Société Générale a accepté de procéder à ce paiement, qui correspond aux amendes et autres sanctions, en réponse aux accusations fédérales et de divers États des États-Unis selon lesquelles cette institution a effectué des transactions de millions de dollars en lien avec ces pays lors d´une décennie.
La banque a signé un accord de procédure différée avec le Département de Justice, auquel elle paiera 717,2 millions de dollars; elle déboursera dans le même temps 325 millions de dollars au Département des Services Financiers (DFS) de l´État de New-York.
Puis 162,8 millions seront destinés au bureau du procureur du district de Manhattan; 81,3 millions à la Réserve Fédérale et 53,9 millions à l´Office de Contrôle des Actifs Étrangers (OFAC) du Département du Trésor.
Selon le DFS, la troisième banque française a commis des violations de 2003 à 2013; période lors de laquelle elle aurait exécuté plus de deux mille 600 paiements sortants, estimés à une valeur de près de huit milliards 300 millions de dollars.
La Réserve Fédérale a indiqué dans un communiqué qu´elle avait condamné la Société Générale à une amende pour « les pratiques dangereuses et peu fiables de l´entité, principalement liées à des violations des sanctions imposées par les États-Unis contre Cuba »; pays qui dénonce d´ailleurs continuellement le caractère extraterritorial de l´embargo imposé par Washington contre l´île.
Cette entité nord-américaine a souligné le fait que la banque française a présenté des politiques et procédures insuffisantes pour garantir que les activités réalisées dans ses bureaux en dehors des États-Unis respectent les lois de sanctions imposées par ce pays.
L´OFAC a pour sa part indiqué que la Société Générale a effectué 796 transactions qui impliquaient Cuba du 11 juillet 2007 au 26 octobre 2010, ce qu´elle a qualifié de violation du Règlement de Contrôle des Actifs Cubains.
L´information, concernant ces nouvelles amendes imposées par les États-Unis contre une entité étrangère pour prétendument transgresser les sanctions à l´encontre de l´île et d´autres pays, est rendue publique alors que le 1er novembre dernier l´immense majorité de la communauté internationale a de nouveau rejeté l´embargo sur Cuba à l´ONU.
Lors de son rapport annuel quant aux dommages provoqués par le blocus, de plus de 55 ans, la nation caribéenne a dénoncé le fait que d´avril 2017 à mars 2018, cette politique a engendré des pertes estimées à quatre milliards 321 millions 200 mille dollars.
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