La Paz, 23 novembre (Prensa Latina) « Nous devons exiger que personne ne soit considéré illégal pour sa condition migratoire », a proposé hier le chancelier de la Bolivie, Diego Pary, lors de l´inauguration de la XVIIIème Conférence Sud-Américaine sur la Migration.
Lors de la première journée de l´évènement qui se tient dans la ville de Sucre, et auquel assistent des représentants de 10 pays et six instituions internationales, Pary a réfléchi sur la nécessité que les politiques publiques soient basées sur une approche d´intégration et qu´elles éliminent les divisions entre étrangers et nationaux.
Il a précisé que nous vivions actuellement une mobilité migratoire sans précédent, provoquée par des conflits armés, des persécutions religieuses, ethniques, le changement climatique ou encore la faim.
Puis le diplomate a assuré que la Bolivie, cohérente avec son engagement à défendre les droits de l´Homme, parie sur la cohabitation respectueuse et intime avec la Terre Mère, fondamentale pour une coexistence pacifique entre les êtres humains.
Pary a identifié des processus qui ont accru la migration interrégionale ces dernières années, comme l´intensification de barrières migratoires, principalement des pays du nord envers les migrants en situation irrégulière.
Il a également mentionné la crise économique internationale et son impact sur les secteurs générateurs d´opportunités de travail pour ces personnes dans des pays développés.
Le chef de la diplomatie bolivienne a signalé la migration forcée, les catastrophes naturelles, l´instabilité politique et institutionnelle, l´interventionnisme puis la violence sociale comme les causes de la diversification des profils, origines et destinations des migrants.
Le chancelier a d´autre part commenté le fait que cette rencontre est destinée à encourager des politiques et initiatives quant à la mobilité humaine dans la région, en prenant en compte les processus migratoires depuis et vers l´Amérique du Sud.
Il a souligné que lors de sommets antérieurs, ils avaient eu de bons échanges en matière de réglementation basés sur les perspectives des droits de l´Homme des personnes migrantes et de leurs familles. Puis il a tenu à mettre en avant certains efforts de gouvernements pour leur garantir les droits à l´éducation, la réunification familiale, l´exercice d´un travail, entre autres bénéfices.
« Nous proposons que lors de cette conférence nous apportions des objectifs communs et des solutions pratiques orientés vers la reconnaissance des droits de l´Homme des migrants et la projection internationale de la citoyenneté universelle comme paradigme pour les peuples du monde », a-t-il ajouté.
Il a également fait un appel aux États qui n´ont toujours pas ratifié la Convention internationale sur la protection des droits de tous les travailleurs migrants et leurs familles, tout comme un autre à s´unir au Pacte Mondial sur la Migration.
La XVIIIème Conférence Sud-Américaine sur la Migration conclura aujourd´hui et compte sur la participation d´Ezequiel Texido, Représentant de l´Organisation Internationale pour les Migrations en Amérique du Sud.
Y assistent également des cadres de la Commission Économique pour l´Amérique Latine et les Caraïbes (Cepal) et du Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (Acnur).
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