Quito, 23 novembre (Prensa Latina) Avec l´absence de Caracas, des délégués d´une douzaine de pays et des fonctionnaires d´instances multilatérales ont débuté hier dans cette capitale la deuxième rencontre destinée à analyser le flux migratoire vénézuélien dans la région.
La seconde Réunion Technique Internationale sur la Mobilité Humaine de Citoyens Vénézuéliens dans les Amériques se déroule au siège de la chancellerie équatorienne, également organisatrice de la première de ce type, en septembre dernier, laquelle a servi, selon de nombreux observateurs, à demander une aide financière internationale et de préambule destiné à justifier une ingérence.
En cette occasion, la réunion de deux jours a pour objectif de débattre d´un plan d´action, que l´Équateur soumettra à l´ensemble des participants, avec des propositions basées sur trois domaines: les mécanismes de séjour et de présence régulière, puis la coopération régional avec le Venezuela et la coopération internationale.
Le troisième axe est basé quant à lui sur l´assistance à des États de la zone de la part d´entités comme l´Organisation des Nations Unies, la Communauté Andine des Nations, l´Organisation des États Américains, le Marché Commun du Sud, la Commission Économique pour l´Amérique Latine et la Conférence Sud-Américaine sur les Migrations, lesquelles sont invitées à l´événement.
Près de 200 délégués, l´Union Européenne (comme entité associée), ainsi que les États-Unis, la Suisse, le Qatar, le Japon et la Corée du Sud, parmi d´autres, participent également à ce rendez-vous en qualité d´observateurs.
« Je vous remercie pour votre participation à cette réunion destinée à travailler sur des sujets régionaux dont l´impact est indéniable pour certains pays », a affirmé le chancelier hôte, José Valencia, accompagné du représentant Spécial Conjoint de l´Agence de l´ONU pour les réfugiés (Acnur) et de l´Organisation Internationale pour les Migrations (OIM), Eduardo Stein, lors de l´ouverture de l´événement.
Selon des chiffres de l´Acnur et de l´OIM qu´il a cité, près de trois millions de vénézuéliens ont abandonné leur pays.
« L´absence d´un statut migratoire régulier rend cette population hautement vulnérable à la traite de personnes, au mauvais traitement physique, au travail non déclaré, à l´extorsion, la violence, l´abus sexuel ainsi qu´au recrutement pour des activités délictueuses et à la xénophobie », a-t-il admis.
Il a ce sens souligné que le plan d´action proposé compte des réponses concrètes pour s´occuper de la situation des citoyens de la nation sud-américaine qui n´ont pas pu être régularisés.
Le début de cette réunion a coïncidé avec le départ, depuis l´Équateur, du douzième groupe de vénézuéliens qui retournent dans leur pays par le biais du Plan Retour à la Patrie mis en place par le gouvernement bolivarien du président Nicolas Maduro. Ce plan est destiné à aider les vénézuéliens qui ont été victimes d´agressions ou de mauvais traitements, ainsi que ceux qui n´ont pas réussi à s´intégrer dans la vie active dans leur pays d´accueil.
Alors qu´à Quito est recherché un financement pour s´occuper de la prétendue crise migratoire, se sont plus de 10 mille vénézuéliens qui sont retournés dans leur pays, duquel la majorité dit en être parti en suivant le chant des sirènes.
Par ailleurs, le chancelier du Venezuela, Jorge Arreaza, a hier rejeté la politique extérieure colombienne, « basée sur le fait de vivre du système international en mendiant dans le monde ».
Par le biais d´un message sur le réseau social Twitter, le diplomate à réitéré le fait que la Colombie utilise la situation économique vénézuélienne comme prétexte pour solliciter une aide d´autres pays.
« Quelle honte que la politique extérieure d´une nation aussi grande et complexe que la Colombie se circonscrive, quasi exclusivement, à mendier de par le monde pour continuer à vivre du système international, et ce alors qu´ils (ses dirigeants) agressent le peuple vénézuélien », a écrit Arreaza.
Ces déclarations ont lieu en réponse à un message de la chancellerie colombienne qui a remercié, également par le biais de Twitter, le soutien de l´Allemagne pour pouvoir s´occuper de la population de migrants vénézuéliens établis sur son territoire.
Le chancelier colombien, Carlos Holmes, a souligné le soutien de l´Allemagne destiné à encourager des solutions à la crise migratoire de vénézuéliens, en particulier dans l´appui technique et financier pour s´occuper des migrants présents dans la nation.
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