Belgrade, 30 novembre (Prensa Latina) Le président serbe, Aleksandar Vucic, a estimé que le refus du Kosovo de suspendre la taxe douanière de cent pour cent sur les produits et marchandises provenant de son pays constitue la fin du dialogue Belgrade-Pristina, destiné à normaliser les relations.
Interrogé par la presse au sujet d´un article signé par le premier ministre kosovar, Ramus Haradinaj, et publié dans le quotidien The Washington Post, le chef d´État a considéré qu´il en ressort que la possibilité d´une sortie du conflit par un compromis n´est ni proche ni entrevue.
« Si les albanais (du Kosovo) ne sont pas disposés à lever cet impôt et considèrent que le faire serait renoncer à la souveraineté, alors les négociations, dont l´Union Européenne (UE) est médiatrice à Bruxelles, sont archivées », a-t-il ajouté.
À une question posée au sujet des affirmations de Haradinaj, selon lesquelles la Serbie est prête à reconnaitre l´indépendance unilatérale proclamée par le Kosovo en 2008 en échange d´une partie du territoire de cette province, il a estimé qu´il n´était pas nécessaire de les démentir car elles manquaient de poids.
Entre autres raisons, il a ajouté que la Serbie ne contrôle même pas une miette du territoire du Kosovo et Metohija, ce qui rend sa situation très difficile lors de négociations, mais qu´elle compte par contre sur une population sur place qui conserve ses origines et dispose d´un État prêt à l´aider en toute circonstance.
Puis Vucic a précisé que lors de ses conversations récentes avec des représentants des serbes qui vivent dans cette province, il leur a demandé de continuer leurs protestations pacifiques et leur a réitéré que le pays continuera de dénoncer devant la communauté internationale le dommage et la frustration causés par les mesures de Pristina, lesquelles érodent selon lui la paix et la stabilité de la région.
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