La Havane, 18 décembre (Prensa Latina) Le ministre des Relations Extérieures de Cuba, Bruno Rodriguez, a mis en garde contre l´intensification de l´hostilité politique et économique des États-Unis à l´encontre de la plus grande des Antilles.
Lors de déclarations à la presse dans le cadre des débats préalables à la Session Ordinaire de la IXème Législature de l´Assemblée Nationale du Pouvoir Populaire, le titulaire a rappelé qu´un certain progrès avait été apprécié jusqu´en 2017 quant aux relations entre La Havane et Washington.
« Reconnaitre l´embargo économique, commercial et financier imposé depuis plus d´un demi-siècle à la nation antillaise comme une politique obsolète et inefficace a été significatif, tout comme la nécessité d´y mettre fin car il décréditait et isolait la nation nord-américaine », a ajouté le diplomate.
« Ils n´ont jamais admis le caractère génocidaire et violateur des droits de l´Homme d´un peuple, ni de l´aspect éthique des normes internationales, de cette mesure étasunienne », a-t-il commenté.
« Il est vrai qu´ils ont permis des facilités quant aux voyages de citoyens nord-américains à Cuba, qui sont maintenant à nouveau fortement restreints par la Maison Blanche, laquelle passe outre la liberté de voyager de ses concitoyens », a signalé Rodriguez.
Depuis lors, a-t-il prévenu, nous voyons un renforcement de l´embargo, qui n´a jamais été substantiellement modifié durant l´administration précédente, mais auquel sont maintenant ajoutées de nouvelles mesures, dans l´intention d´avancer vers une confrontation plus importante de la part de certains cercles de pouvoir étasuniens.
« Cette attitude peut effectivement impliquer des mesures additionnelles à l´embargo, tout comme une escalade de la rhétorique et d´actions subversives plus importantes », a-t-il précisé.
Puis le chef de la diplomatie insulaire a signalé qu´ « il y a de nombreuses calomnies et des mensonges quant au sujet des droits de l´Homme à Cuba, avec une ignorance en surplus et une minime pincée d´intérêt à maintenir un dialogue bilatéral ».
« Nous avons toujours été disposés à dialoguer avec les États-Unis, mais dans le cadre d´un respect absolu de l´autodétermination et de la souveraineté, sans que la moindre ombre soit faite à notre indépendance », a-t-il souligné.
« Nous n´hésiterons jamais à faire valoir nos droits et à dénoncer ces actions agressives », a estimé le ministre des Relations Extérieures de Cuba.
Par ailleurs, le chancelier a affirmé que l´Alliance Bolivarienne pour les Peuples de Notre Amérique-Traité de Commerce des Peuples (ALBA-TCP) maintient sa vitalité.
« Nous venons de participer au XVIème Sommet de l´ALBA-TCP dans cette capitale, lors duquel ont été démontrées la vigueur et la cohérence de l´organisation régionale », a-t-il déclaré.
« Au milieu d´un changement dans la balance politique dans la région, il y a une tentative d´appliquer à nouveau la doctrine Monroe en Amérique Latine et dans les Caraïbes », a-t-il souligné.
Ce sommet, qui s´est tenue vendredi dernier à La Havane, a fait savoir dans un communiqué final que ses membres condamnent les actions agressives des États-Unis à l´encontre du Venezuela, du Nicaragua, et d´autres pays.
Ils ont également réitéré leur solidarité envers l´emblématique leader brésilien, Luiz Inacio Lula da Silva, prisonnier politique dans son pays, tout comme leur soutien à la Bolivie dans sa lutte pour obtenir un accès souverain à la mer, et ce en appelant le Chili à reprendre le dialogue avec son voisin.
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