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Lavrov a répondu par un sourire aux insinuations de la presse occidentale à Genève

Moscou, Damas, 19 décembre (Prensa Latina) À son arrivée à Genève hier, le ministre des Affaires Étrangères russe, Serguei Lavrov, n´a eu qu´un sourire en réponse à des insinuations de la presse occidentale quant à la prétendue ingérence de son pays dans les affaires internes nord-américaines.

Lors de sa participation à une réunion tripartite (Russie, Turquie et Iran) du groupe de garants de la trêve syrienne dans cette ville suisse, Lavrov a évité de faire des commentaires sur un sujet n´étant nullement lié à la rencontre, et y a seulement consacré un sourire.

En de nombreuses occasions, le chef de la diplomatie russe a expliqué que sa nation n´avait en rien été impliquée dans les résultats des élections nord-américaines de novembre 2016, ou encore dans la campagne électorale de cette année-là.

Moscou considère de plus que dans la discussion interne entre démocrates et républicains aux États-Unis, les premiers cherchent, par le biais du thème russe, un prétexte pour justifier la défaite électorale d´Hillary Clinton face au controversé Donald Trump.

Mais, en son moment, Lavrov a rappelé que la gravité de l´affaire est que sur la base d´accusations, sans aucune preuve concrète, de faux arguments sont créés pour imposer des sanctions unilatérales à l´encontre de sa nation.

Des médias locaux rappellent que, parmi d´autres causes et raisons, l´ouverte ingérence de l´Occident en Syrie a provoqué un conflit au bilan actuel de plus de 100 mille morts et de millions de déplacés.

La réunion à Genève du trio de garants avec l´envoyé spécial de l´ONU pour le pays du Levant, Steffan de Mistura, a traité de la composition du comité constitutionnel syrien, dont la création a été accordée lors du Congrès de Dialogue National à Sochi, en Russie.

Cet événement, qui s´est tenu le 30 janvier dernier dans la station balnéaire eurasiatique, cherche à consolider le processus politique syrien, et par là obtenir une sortie politique au conflit.

Cependant, il apparait que la presse occidentale n´a eu qu´une seule préoccupation en se dirigeant à Lavrov: la prétendue ingérence russe dans les affaires étasuniennes.

Au final de la journée, et selon un communiqué de la chancellerie russe, les ministres des Affaires Étrangères de la propre Russie, de la Turquie et de l´Iran ont convenu de mécanismes destinés à garantir la première réunion du comité constitutionnel pour la Syrie début 2019, ce en présence de Steffan de Mistura.

Le texte précise que les consultations avec les parties syriennes au sujet de la composition du dit comité ont été positives. Les trois nations ont réaffirmé leur détermination à promouvoir et encourager le début du travail de ce Comité Constitutionnel, y compris par la définition de ses lignes directrices générales, dans le cadre d´une collaboration avec les parties syriennes et le représentant de l´ONU.

« Se développeront sur cette base des normes de procédure destinées à garantir la nature efficace et durable du travaille de ladite entité.(…) Dans son travail, ce comité doit être guidé par l´esprit de compromis et la participation constructive, dans le but d´atteindre un accord général entre ses membres, lequel offrira un résultat ayant le plus ample soutien possible du peuple syrien », indique le communiqué de la chancellerie.

La Russie, la Turquie et l´Iran estiment que ce pas initiera un processus politique viable, et à long terme, dirigé et mené à bien par les propres syriens avec l´assistance de l´ONU, en respect de la Résolution 2254 du Conseil de Sécurité de cet organisme mondial.

La déclaration officielle souligne que toutes les parties ont de nouveau affirmé leur engagement à respecter la souveraineté, l´indépendance, l´unité et l´intégrité territoriale de la Syrie.

Dans le même temps, mais sur une autre latitude, la Syrie a exhorté au Conseil de Sécurité des Nations Unies de mettre fin aux agressions de la coalition dirigée par Washington car « le silence adopté face à ces crimes transmet un message d´impunité à leurs auteurs ».

Par des courriers envoyés au Secrétaire Générale de l´ONU et au président du Conseil de Sécurité, la chancellerie syrienne exhorte à nouveau les organisations internationales à assumer leurs responsabilités et à agir immédiatement pour mettre fin à ces crimes.

La poursuite de ces attaques contre des civils de la part de la « coalition internationale » -créée en dehors du cadre légal de l´ONU- confirme un comportement honteux, ainsi que le mépris de la légitimité et des dispositions du Droit International.

Les documents apportés précisent qu´il « est maintenant évident pour tous que les opérations de la dite coalition ne sont nullement dirigés contre le groupe terroriste Daesh dans la province de Deir Ezzor, mais qu´elles créent au contraire les conditions nécessaires à la poursuite des crimes de cette organisation, tout comme à sa survie et à son expansion ».

« La République Arabe de Syrie exige que toutes les mesures nécessaires soient prises pour créer un mécanisme international indépendant et impartial destiné à enquêter sur ces crimes, puis condamner et sanctionner leurs auteurs, tout en indemnisant les familles des victimes », insiste le Ministère des Relations Extérieures syrien.

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