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Atilio Borón met en garde contre la possibilité d’une intervention militaire des États-Unis au Venezuela

Par Jorge Petinaud

La Paz, 9 janvier (Prensa Latina) Lors d’une émission télévisée où il présentait son livre “L’Amérique Latine dans la Géopolitique de l’Impérialisme”, le politologue argentin Atilio Borón a affirmé devant des centaines de boliviens que les États-Unis représentent aujourd’hui une menace pour le Venezuela.

“L’impérialisme nord-américain a clairement adopté une ligne militaire et agressive. La Maison Blanche ne cache pas son intention d’envahir le Venezuela sous prétexte de résoudre une crise humanitaire”, a assuré l’écrivain.

Mardi soir, durant la présentation de cet ouvrage au siège de la Vice-Présidence de l’État Plurinational, Borón a souligné que son analyse concernait non seulement le Venezuela mais aussi la Bolivie, pays où se trouve la plus grande réserve au monde de lithium,  minerai de la plus haute importance économique et stratégique qui réveille la convoitise des grandes compagnies internationales.

Grâce au gouvernement présidé par Evo Morales, a-t-il souligné,  ce minerai, ainsi que d’autres ressources économiques, est entre les mains du peuple bolivien.

“J’espère que mon livre pourra fournir des éléments d’analyse aux mouvements sociaux et au gouvernement de ce pays-frère qu’est la Bolivie. J’aimerais qu’il aide à comprendre la gravité extrême et la complexité de la situation dans laquelle nous nous trouvons”, a conclu l’auteur de cet ouvrage qui a déjà reçu le Prix de la Pensée Critique, à Caracas, en 2012.

De son côté, le ministre bolivien du Travail, de l’Emploi et de la Prévention Sociale, Hector Hinojosa, a expliqué que le livre de Borón décrit les moments les plus importants de la stratégie impérialiste, “une stratégie en œuvre dans le monde entier, mais en particulier en Amérique Latine, comme on peut le voir clairement aujourd’hui”.

Cependant, a-t-il ajouté, le pouvoir des États-Unis a été remplacé par un monde dans lequel il n’existe plus un pouvoir unique mais une nouvelle répartition des forces faisant chaque jour davantage place à un univers multipolaire dans lequel d’autre pays sont pratiquement devenus les concurrents de la puissance nord-américaine.

“Nous devons être conscients qu’une puissance en phase de décadence est capable de prendre des mesures désespérées”, a-t-il expliqué, ajoutant qu’une des formes de la stratégie employée de nos jours par Washington était de détruire les gouvernements progressistes, ainsi que toute forme de mouvement progressiste en Amérique Latine.

Lors de son intervention sur l’importance cet ouvrage,  Edgar Ramirez, vétéran syndical et actuel directeur national des Archives de la Confédération Minière de Bolivie, a tenu à faire l’éloge d’Atilio Borón et de l’importance de son engagement en tant qu’intellectuel de gauche.

Il a rappelé que, dans les années 1990, alors que la pensée néolibérale régnait sur le monde et que même certains marxistes doutaient et se déclaraient postmodernes, Borón fut l’un des premiers à combattre les thèses soutenant que le phénomène impérial avait disparu.

peo/tgj/jpm

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