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La réaction française à la suite de la victoire Tshisekedi est critiquée au Congo

Kinshasa, 11 janvier (Prensa Latina) Le porte-parole du gouvernement congolais, Lambert Mende, a rejeté la réaction de la France suite à la victoire annoncée de Felix Tshisekedi lors des élections présidentielles du 30 décembre dernier.

« Quelque soit ce qui pourrait ressortir des délibérations de la Cour Constitutionnelle, à laquelle peuvent faire appel les uns et les autres, je rejette fermement le fait qu´un dignitaire étranger se permette de s´exprimer ainsi sur les actions des congolais », a signalé Mende dans des déclarations citées par Radio France Internationale.

Peu avant, le chancelier français, Jean-Yves Le Drian, avait estimé que les résultats annoncés n´étaient pas conformes aux expectatives, et que l´opposant Martin Fayulu était à priori le vainqueur.

« C´est un cas typique d´interférence que nous rejetons formellement au niveau du Front Commun pour le Congo (la coalition jusqu´alors au pouvoir), y compris si elle aurait pu être en notre faveur (ce qui n´est donc pas le cas). Nous n´acceptons aucune interférence de l´étranger », a souligné Mende.

La réaction belge a pour sa part était plus modérée, en expliquant que sont espérées des réactions des acteurs locaux, ainsi que de ceux qui observent de près le dépouillement des votes, de près de 20 millions des 39 millions de congolais espérés.

L´existence de doutes qui devaient être vérifiés a été commentée depuis Bruxelles, en précisant qu´ils feraient l´objet d´un débat au Conseil de Sécurité des Nations Unies (ONU) dans les prochains jours.

Le président de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI), Corneille Nangaa, a annoncé hier que le candidat de la coalition Cap sur le Changement, et leader du principal parti d´opposition: l´Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS), Tshisekedi aurait obtenu 38,57 pour cent des votes valables.

Le gagnant aurait reçu sept millions 53 mille votes des 18 millions 280 mille 830 proclamés valables, a précisé Nangaa en présentant les résultats préliminaires.

En seconde place arriverait l´opposant Martin Fayul, pour la coalition Lamuka, qui signifie « réveillée » en langue lingala, avec sis millions 366 mille 732 votes, 35,2 pour cent, suivi du candidat du gouvernement, Emmanuel Ramazani Shadary, avec quatre millions 357 mille 359 bulletins, 23,8 pour cent.

La plateforme électorale de la coalition au pouvoir a dit réunir « tous les éléments pour apprécier l´adéquation de ceux-ci avec les résultats proclamés par la CENI; et si besoin, prévoir un recours à la Cour Constitutionnelle ».

Dans le même temps, Fayulu ne pense pas avoir perdu l´élection présidentielle en exposant ses soupçons quant à une manipulation des chiffres. Puis il a dit ne pas être prêt à accepter ce qu´il a qualifié de vol de sa victoire.

« Cette proclamation est le fruit de résultats trafiqués, inventés et fabriqués dans les bureaux obscures du FCC (Front Commun pour le Congo) », a-t-il estimé en appelant les congolais à exiger la vérité des urnes.

« Levons nous ensembles pour protéger la victoire du peuple congolais coude à coude, continuons ce combat jusqu´au bout », a-t-il insisté.

Par ailleurs, divers acteurs internes et africains, notamment l´Union Africaine, ont appelé à encourager toute voie pacifique lors d´éventuelles contestations des résultats.

peo/mv/ro

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