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Les États-Unis prolongent de 45 jours la suspension d´une partie de la loi contre Cuba

Washington, 18 janvier (Prensa Latina) Les États-Unis ont annoncé mercredi qu´ils prolongeait uniquement pour 45 jours, à compter du 1er février, la suspension de l´entrée en vigueur du Titre III de la loi Helms-Burton, laquelle codifie l´embargo contre Cuba.

Ce paragraphe démontre le caractère extraterritorial du blocus économique, commercial et financier imposé à l´île depuis plus de 55 ans, car il permettrait à des citoyens étasuniens de mener devant les tribunaux toute personne qui « trafique » avec « des propriétés nord-américaines » à Cuba.

Par le biais de ce mécanisme, Washington s´octroie le droit d´encourager un procès contre des investisseurs de pays tiers qui investissent à Cuba dans des propriétés nationalisées.

Selon le texte de loi, sont considérées comme propriétés nord-américaines toutes celles qui ont été nationalisées dans le pays caribéen après 1959, lorsqu´a triomphé la Révolution cubaine; et donc « trafiquer » se définit par tout achat, usage ou investissement concernant ces « propriétés » après leur nationalisation.

L´application de ce paragraphe a été suspendue par toutes les administrations étasuniennes successives depuis son adoption en 1996, compte tenu des préjudices qu´impliquerait sa mise en application dans la pratique, non seulement pour Cuba, sinon pour les propres États-Unis et des alliés de cette nation comme l´Union Européenne (UE).

Mais alors que les prolongations de cette suspension se réalisaient tous les six mois, le secrétaire d´État nord-américain actuel, Mike Pompeo, a décidé qu´elles seraient maintenant de cette durée réduite de 45 jours.

Selon le Département d´État, ce délai « permettra de mener à bien une révision minutieuse du droit à agir en vertu du Titre III tenant compte des intérêts des États-Unis », ainsi que de ce que Washington qualifie de « transition vers la démocratie », une évidente posture d´ingérence envers l´île.

Cette agence fédérale indique dans un communiqué qu´elle encourage toute personne qui fait des affaires à Cuba à reconsidérer « si elle trafique avec des propriétés confisquées ».

Le 1er novembre dernier, après avoir prononcé un discours à Miami, au cours duquel il a renforcé l´hostilité envers la plus grande île des Antilles, le conseiller en sécurité nationale du président Donald Trump, John Bolton, a déclaré à des journalistes que la Maison Blanche réfléchissait à permettre l´entrée en vigueur de ce Titre III.

Phil Peters, fondateur de l´entreprise de consultants Focus Cuba, a estimé dans un article à ce sujet que les partenaires commerciaux des États-Unis rejetteront avec raison l´application des sanctions extraterritoriales étasuniennes.

peo/acl/mar

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