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Cuba réaffirme à l´ONU son engagement pour la paix en Colombie

Nations Unies, 24 janvier (Prensa Latina) La vice-ministre des Relations extérieures de Cuba, Anayansi Rodriguez, a assuré hier que son pays est engagé dans le processus de paix en Colombie, et a réclamé le respect des protocoles établis dans l´accord de paix.

« Cuba a contribué durant des décennies aux différents efforts destinés à obtenir la paix en Colombie, et a joué un rôle fondamental en tant que garant lors des négociations allant dans ce sens », a-t-elle rappelé en intervenant au Conseil de Sécurité.

« L´Accord de Paix signé en novembre 2016 a été un acte historique qui a ensuite permis la réinsertion dans la société de milliers d´ex-guérilléros colombiens, et sa mise en œuvre est vitale pour poursuivre sur cette voie », a-t-elle souligné.

Même s´il y a des avancées dans ce processus, Rodriguez a signalé que des retards sont également évidents sur des sujets comme la participation politique des anciens combattants, la question agraire et les affaires juridiques.

La diplomate cubaine a mis en garde contre le manque de sécurité dans des zones vulnérables et le lent processus d´intégration socio-économique des ex-combattants.

Puis elle a également estimé préoccupant le fait que l´on tente de modifier des aspects déjà actés, et que soient ainsi ignorées des années de dialogue.

« Le non respect de l´Accord de Paix en Colombie pourrait mettre en danger des années de négociations à la recherche de la stabilité dans cette nation sud-américaine », a insisté la vice-chancelière.

« Cuba rejette et condamne les actes, les méthodes et les pratiques terroristes sous toutes ses formes et manifestations; mon pays n´a pas permis, et ne permettra pas que son territoire soit utilisé pour l´organisation de ces actions », a-t-elle réaffirmé, en précisant: « nous sommes contre le terrorisme, contre la guerre, et en défense de la paix ».

Rodriguez a ainsi exprimé les condoléances du Gouvernement de Cuba pour l´attentat du 17 janvier dernier contre une académie de police de Bogotá.

Ces derniers temps, la Colombie vit une augmentation de la violence, alors que la possibilité de dialogue entre le gouvernement et l´Armée de Libération Nationale (ELN) traverse une phase critique.

Les conversations maintenues à Cuba entre l´administration de l´ancien président Juan Manuel Santos et l´ELN ont été suspendues en août 2018, et l´actuel mandataire, Ivan Duque, a annoncé qu´elles ne reprendront pas jusqu´à ce que, entre autres demandes, le groupe insurgé ne cesse ses actions armées et libère les personnes séquestrées.

À la suite de l´attentat du 17 janvier dernier, s´agissant d´une voiture piégée, la Colombie a demandé à Cuba de lui livrer les membres de l´ELN qui se sont rendus à La Havane dans le cadre des conversations de paix.

La direction de l´ELN a pour sa part nié, depuis La Havane, avoir connaissance des activités militaires de son groupe en Colombie, et s´est démarquée de l´attentat lors duquel 21 personnes sont décédées et plus de 60 on été blessées. Cela même si, quelques jours plus tôt, un commando de cette organisation insurgée a revendiqué cet attentat à la voiture piégée.

Pendant ce temps, le gouvernement colombien souligne qu´il ne se considère pas contraint par les protocoles, établis durant l´administration de Juan Manuel Santos, destinés à fournir des garanties de sécurité à la délégation de l´ELN en cas de rupture des conversations.

Face à cette situation, le ministre des Relations Extérieures de Cuba, Bruno Rodriguez, a affirmé que l´île caribéenne respectera quant à elle les Protocoles du Dialogue de Paix signés entre le Gouvernement et l´ELN.

La Norvège, un autre des garants de ce processus, signale également que les protocoles accordés pour la négociation avec la guérilla de l´ELN, en particulier celui établi en cas de rupture de dialogue, doivent être respectés.

Le chef de la délégation de paix de l´ELN à La Havane, Pablo Beltran, a précisé à Prensa latina que, lors de leur arrivée sur l´île, le gouvernement cubain avait offert son aide en tant que pays garant et hôte de la table de dialogue, mais qu´il avait également insisté et demandé aux porte-paroles de la guérilla de se limiter exclusivement aux dialogues de paix.

Le dit protocole signale qu´en cas de rupture des conversations, les négociateurs de l´ELN doivent compter sur les garanties nécessaires du gouvernement colombien et des garants pour, dans

un délai de 15 jours, rejoindre les zones montagneuses, sauvages ou forestières de leur pays sans aucun risque pour leurs vies.

Par ailleurs, en Colombie, des partis de différentes couleurs politiques ont désapprouvé hier la posture du Gouvernement national, qui est donc de ne pas reconnaitre ces protocoles.

Les partis Libéral, de l´Unité Sociale Nationale et du Changement Radical ont demandé ce mercredi au président colombien Ivan Duque de respecter le protocole signé par l´ancien commissaire de paix, Frank Pearl, et les négociateurs de l´ELN.

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