La Havane, 24 janvier (Prensa Latina) Le Venezuela est aujourd´hui la cible d´actions d´ingérence de la droite internationale, particulièrement du gouvernement des États-Unis et de certains États du dénommé Groupe de Lima, déterminés à ne pas reconnaitre la légitimité du second mandat de Nicolas Maduro.
Après que Juan Guaido, titulaire de l´Assemblée Nationale (AN) vénézuélienne – organe inhabilité depuis 2016 pour ne pas avoir respecté une sentence du Tribunal Suprême de Justice (TSJ) et avoir fait prêté serment à trois députés de l´État d´Amazonas, alors qu´ils étaient suspendus pour des irrégularités dans le processus électoral de 2015- , se soit autoproclamé président du pays en intérim, plusieurs pays ont soutenu ce procédé, en évidente hostilité à l´encontre de l´administration de Maduro.
Le premier d´entre eux a avoir soutenu l´action du dirigeant d´opposition ont été les États-Unis, dont le président, Donald Trump, a appelé, par le biais d´un communiqué, d´autres gouvernements de l´hémisphère occidental à adopter cette position.
Conjointement à la déclaration de l´actuel locataire de la Maison Blanche, a été connue celle du secrétaire général de l´Organisation des États Américains, Luis Almagro, qui a félicité Juan Guaido pour son « nouveau poste ».
Le Département des Affaires Globales du Canada a déclaré à la presse locale qu´il reconnaissait le représentant de l´AN comme le nouveau président du Venezuela, puisque Maduro « a été déposé ».
L´Équateur, le Brésil, la Colombie, le Costa Rica et le Pérou ont, depuis Davos, en Suisse, également secondé cette décision suite à la rencontre des présidents brésilien, Jair Bolsonaro, colombien, Ivan Duque, costaricain, Carlos Alvarado, et équatorien, Lenin Moreno, ainsi que de la vice-présidente péruvienne, Mercedes Araoz, cela dans le cadre de leur participation au Forum Économique Mondial.
Les mandataires du Paraguay, Mario Abdo, et d´Argentine, Mauricio Macri, ont quant à eux fait connaitre leur soutien à Guaido par Twitter, dans la lignée de la décision de ce dénommé Groupe de Lima de ne pas reconnaitre la prise de possession de Maduro pour la période constitutionnelle 2019-2025.
Le président du Chili, Sebastian Piñera, a également reconnu le titulaire de l´AN vénézuélienne lors d´une allocution surprise depuis le Palais de la Moneda (siège de l´Exécutif de ce pays) en compagnie du Chancelier Roberto Ampuero.
Malgré ces actes d´ingérence qui méconnaissent la constitutionnalité et la légitimité de l´actuel Gouvernement du Venezuela, diverses nations ont manifesté leur soutien au président constitutionnel de ce pays, Nicolas Maduro.
Le mandataire de la Bolivie, Evo Morales, s´est, entre autres, solidarisé avec le peuple vénézuélien « en ces heures décisives lors desquelles les griffes de l´impérialisme cherchent à nouveau à blesser à mort la démocratie et l´autodétermination des peuples de l´Amérique du Sud ».
Le Mexique a pour sa part confirmé reconnaitre le gouvernement de Maduro, se montrant fidèle à sa politique de non-intervention déjà démontrée en s´abstenant de signer la résolution du Groupe de Lima en début d´année; laquelle exhortait également à ne pas reconnaitre le nouveau mandat du mandataire vénézuélien.
Cuba a également manifesté son soutien à l´Exécutif vénézuélien en condamnant les tentatives de coup d´État
à son encontre.
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