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La personne à la tête du coup d’État vénézuélien est un produit des États-Unis

Washington, 31 janvier (Prensa Latina) Juan Guaidó, la personne à la tête du coup d’État vénézuélien, est un produit des États-Unis, qui l’ont formé pendant plus de dix ans dans leurs agences destinées à changer les élites des régimes étrangers défavorables à leurs intérêts.

Avant le 23 janvier, date à laquelle ce député d’opposition s’est autoproclamé président « en charge », moins d’un vénézuélien sur cinq avait entendu parler de Guaidó, affirment deux reporters nord-américains, Dan Cohen et Max Blumental, auteurs d’une étude publiée sur le blog digital d’analyse « Gray Zone ».

Il y a seulement quelques mois, cet individu de 35 ans était un personnage obscur appartenant à un groupe d’extrême-droite politiquement marginal mais ayant des liens étroits avec des actes de très grave violence perpétrés pendant les émeutes qui ont secoué les rues de la capitale, rappellent ces deux journalistes.

Même à l’intérieur de son propre parti (Voluntad Popular), Guaidó n’était qu’une figure de second ordre au sein de l’Assemblée Nationale, Assemblée qui à été inhabilité en 2016 pour refus de respecter la Constitution par le Tribunal  Suprême de Justice du Venezuela.

Cependant, Guaidó, figure mineure de la politique vénézuélienne, a passé dix années à démontrer en silence « sa valeur » dans les couloirs du pouvoir, à Washington, expliquent Cohen et Blumenthal.

Son « travail réel », estiment-t-ils,  n’a commencé qu’en 2007, lorsqu’il a fini ses études à l’Université Catholique Andrés Bello de Caracas et qu’il a déménagé à Washington pour s’inscrire  au Programme de Gouvernance et Gestion Politique de l’université George Washington.

Cette année-là, Guaidó  a pris une part active en tant que cadre pour diriger des manifestations anti-gouvernementales après que le gouvernement vénézuélien ait refusé de renouveler le bail de Radio Caracas Télévision (RCTV), une station privée qui avait joué un rôle important lors du coup d’État de 2002 contre Hugo Chavez.

En novembre 2010, d’après des courriers électroniques obtenus par les services de sécurité vénézuéliens, Guaidó et d’autres militants étudiants assistèrent à une formation  secrète de cinq jours dans un hôtel de Mexico, dirigée par des instructeurs spécialistes en  changement  de régimes, avec l’aval et le soutien du Gouvernement des États-Unis.

Dès décembre 2018, Guaidó effectua un voyage à Washington, en Colombie et au Brésil afin de coordonner le plan de manifestations massives qui se tiendraient lors de la prise de pouvoir du président Maduro.

La nuit précédant la prise de serment du Chef de l’État à Caracas, Mike Pence, le vice président des États-Unis et Christiana Freeland, la ministre des Affaires Étrangères du Canada, appelèrent Guaidó afin de lui ratifier leur appui.

Le secrétaire d’État, Mike Pompeo, qui se déplaça pour rencontrer personnellement Guaidó le 10 janvier, ne prit même pas la peine d’apprendre à prononcer correctement le nom de sa « marionnette » et, lors d’une conférence de presse donnés quelques jours plus tard, le 25 janvier, l’affubla du nom de « Juan Guido ».

Cohen et Blummental ont calculé qu’à la date du 11 janvier, la page Wikipedia de Guaidó avait été remaniée 37 fois, ce qui montre clairement le mal pris par Washington pour donner forme à un individu appelé à jouer un rôle capital dans les projets de changement de régime préparé par le Gouvernement  Trump.

Selon une source appartenant à ce même Gouvernement citée dans l’article, Guaidó, est à la fois radical et opportuniste, ce qui correspond tout-à-fait aux besoins de la Maison Blanche. Il représente la pièce qui manquait pour mettre en branle le plan de Washington pour renverser le Gouvernement légitime du Venezuela.

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