Bogotá, 5 février (Prensa Latina) Le Conseil Politique National de la Force Alternative Révolutionnaire du Commun (FARC) en Colombie réclame le respect des garanties du procès du dirigeant de ce parti, Jesus Santich, qui est toujours détenu en prison à la demande de la justice étasunienne.
La déclaration de la FARC a lieu après que le Gouvernement ait rendu publique la « perte », ou encore l´ »égarement », du courrier envoyé par la Juridiction Spéciale pour la Paix (JEP) et dans laquelle il était demandé aux États-Unis d´apporter les prétendues preuves à l´encontre de Santrich.
Lundi dernier, la JEP a fait part du fait qu´était maintenant expiré le délai accordé au Département de Justice étasunien pour envoyer en Colombie le matériel qu´il dit posséder contre Santrich, raison selon laquelle il a demandé son extradition en l´accusant de narcotrafic.
Le délai donné par le tribunal colombien pour recevoir la dite documentation a été de 40 jours.
Ne fournissant d´évidences à l´encontre de l´ancien guérilléro, il correspondait à la JEP d´écouter en suivant les plaidoyers de la défense de Santrich, puis de décider si elle lui accordait le refus d´extradition, et donc sa remise en liberté.
Cependant, la ministre de la Justice de Colombie, Gloria Maria Borrero, a signalé hier que la carte rogatoire de la JEP aux autorités étasuniennes n´est jamais arrivée à destination car « elle s´est perdue au Panama », information apportée par le procureur général nord-américain, Matthew Whitaker, qui est en ce moment en visite dans ce pays.
Face à ce qui est ici qualifié d´acte insolite, le parti de la FARC a souligné qu´il correspond au Gouvernement national d´assumer la pleine responsabilité des faits, ayant d´autant plus connaissance de l´importance du cas sur lequel doit se prononcer la JEP.
« Il est, de tout point de vue, inacceptable que le pays soit informé du fait que ledit courrier ne soit jamais arrivé à destination. Nous ne voulons pas imaginer qu´il s´agit d´une action d´obstruction de la justice de la part des autorités du Gouvernement national », a manifesté la direction de l´ancienne guérilla.
La FARC a souligné qu´elle confie pleinement en l´innocence de Santrich et que son arrestation et accusation répondent à un montage juridique fabriqué par la DEA et ses alliés en Colombie.
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