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Des chiffres qui font mal: en Argentine, une femme est tuée toutes les 30 heures

Buenos Aires, 8 février (Prensa Latina) Les féminicides sont aujourd’hui devenus un fléau incontrôlable dans une Argentine qui enregistre chaque jour davantage de meurtres de ce type. Depuis le début de l’année 2019, 27 femmes ont ainsi été assassinées dont beaucoup n’avaient pas encore 40 ans.

Elles ont des âges différents et appartiennent à toutes les couches de la société mais tous ces assassinats présentent un facteur commun: que ce soit à Buenos Aires, la capitale, ou dans des provinces reculées comme le Chaco, Córdoba ou San Juan, toutes ces femmes continuent à être les victimes d’une violence de genre qui prend de plus en plus d’ampleur et presque toutes trouvent la mort entre les mains de leur conjoint, de leur eux-conjoint ou d’une personne proche.

Tandis que le collectif MuMuLá (Mujeres de la Patria Latinoamericana) a pris la tête d’une campagne pour que le Congrès de la Nation déclare la violence de genre priorité nationale de toute urgence de mars 2019 à mars 2021, une autre association, « Plus un seul assassinat de femme! », a appelé à manifester le 8 mars, Journée Internationale de la Femme.

« Cette année encore, nous organiserons une grève des femmes dans le monde entier. Nous ne travaillerons ni dans nos foyers, ni dans les usines, ni dans les universités, ni dans les fermes, ni à la campagne, ni dans la forêt, ni dans les administrations, ni dans les hôpitaux. Partout, nous ferons grève », déclarent les membres de cette organisation.

Et elles ajoutent: « cette grève sera aussi un acte de protestation contre la famille hétéropatriacale, contre l’enfermement domestique, contre l’exploitation de nos territoires, contre l’abus sexuel des « machos » qui exercent des emplois où ils ont le pouvoir, contre l’assassinat des femmes et des travestis, contre la criminalisation des migrants et l’avortement clandestin, contre la justice patriarcale ».

C’est pour en finir une fois pour toutes avec cette violence de genre, sous tous ces aspects, que l’Argentine, aujourd’hui, se mobilise pour un combat qui sera mené en même temps dans les rues et à la campagne, dans les couloirs du Gouvernement et au sein des collectivités locales.

En attendant, les assassinats de femmes continuent à faire la une de la presse dans plusieurs quotidiens. L´avant-veille, par exemple, on a appris un cas particulièrement révoltant.

Il s’agit de Lucia Morel, une femme de 64 ans, qui suivait un traitement pour un cancer. Son mari, qui a le même âge, était allé lui rendre visite. Ils ont eu une discussion et ce dernier l’a poussée violemment. Lucia  s’est cognée à la tête et est décédée de ses blessures.

Ce mois de janvier 2019 a débuté par une série de victimes comme la jeune Céleste Castillo que son époux, policier, a tuée par balle avant de se donner lui-même la mort ou Jésica Riquelme, enceinte de sept mois que son conjoint a assassinée en la frappant à plusieurs reprises à la tête.

Au milieu de cette grave situation, l’organisation « Plus un seul assassinat de femme! » organise chaque année plusieurs grandes manifestations de par le monde et tiendra une assemblée afin de coordonner les actions qui seront menées le 8 mars prochain.

peo/agp/may

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