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L’Espagne est contre une intervention militaire au Venezuela

Madrid, 18 février (Prensa Latina) À la suite des nombreuses versions fournies par plusieurs journaux rapportant une concentration de troupes états-uniennes le long de la frontière entre la Colombie et le Venezuela, le Gouvernement espagnol a aujourd’hui déclaré qu’il était contre toute intervention militaire étrangère dans ce dernier pays.

Au cours d’un entretien avec la presse à Bruxelles (Belgique), le ministre espagnol des Affaires Étrangères, Josep Borrell, a exprimé son inquiétude devant les informations rendant compte de la présence de troupes des États-Unis le long de la zone limitrophe entre la Colombie et le Venezuela.

« Nous sommes évidemment inquiets au sujet de ce déploiement de militaires nord-américains le long de cette frontière mais ces informations demandent à être confirmées », a souligné Borrell à son arrivée à Bruxelles pour rencontrer les autres ministres des Affaires Étrangères de l’Union Européenne (UE).

À son avis, la situation au Venezuela « ne peut pas être résolue par une intervention militaire étrangère ».

« Ces informations doivent être confirmées mais n’en sommes pas moins très  inquiets », a insisté le chef de la diplomatie espagnole faisant allusion à un déploiement hypothétique de forces étasuniennes.

Après avoir encouragé toutes les parties concernées à éviter l’escalade militaire, Borrell a rappelé qu’ « au vu des interventions militaires qui ont eu lieu dans le passé, on a pu s’apercevoir que le remède administré peut s’avérer pire que la maladie. Il ne manque pas d’exemples pour le démontrer ».

Il a également insisté sur le fait que l’Union Européenne est une force de « modération » et ne peut donc nullement se ranger à une solution qui passe par l’utilisation des armes.

Le chancelier espagnol, dont le gouvernement a reconnu Juan Guaidó comme président « en charge » du Venezuela, a également souligné que le moyen employé par l’UE pour aider à résoudre cette crise doit être celui de « la pression politique et du dialogue, visant à aboutir à un changement sans des confrontations qui seraient catastrophiques ».

Borrel a déclaré sans ambiguïté que l’Espagne ne pouvait adhérer à la demande faite dimanche dernier par les États-Unis pour que l’UE reconnaisse Guaidó, qui est un membre de l’Assemblée Nationale actuellement invalidée par le Tribunal Suprême du Venezuela, comme Président « élu » du pays.

Ce faisant, il faisait référence à la demande faite la veille par le vice-président des États-Unis, Mike Pence, lors de la Conférence de Sécurité de Munich, qui réclamait que l’opposant vénézuélien soit reconnu « comme le président déjà élu » du Venezuela.

« Il est clair que la position de l’Espagne et de l’UE est de reconnaitre Guaidó comme président en exercice, mais par intérim. Nous devons agir dans les règles. Il nous est donc impossible d’accepter la demande des États-Unis », a-t-il conclu.

peo/mem/edu

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