Bogotá, 19 février (Prensa latina) L´ex-président de la Colombie Ernesto Samper (1994-1998) a prévenu que derrière la supposée aide humanitaire, une intervention miliaire au Venezuela pourrait être en train de se préparer.
« Je crois que derrière le soutien humanitaire, il pourrait être en train de se planifier une manière de légitimer une intervention militaire », a exprimé Samper lors d´un entretien avec Alfredo Serrano, directeur du Centre Stratégique Latino-américain de Géopolitique, diffusé par le programme de radio sur internet La Pizarra.
Selon Samper, il y a des éléments qui appuient l´hypothèse d´une intervention militaire, comme l´importante participation la partie la plus radicale du parti Républicain étasunien sur ce sujet, un secteur dont le président Donald Trump a besoin pour être réélu.
Celui qui est également l´ancien secrétaire général de l´Union des Nations Sud-américaines (Unasur) a souligné que « la meute de conseillers qu´a Trump derrière lui, tous avec des antécédents d´interventions violentes dans différents pays, renforce encore plus cette hypothèse ».
Il a ce sens souligné que lors d´une récente conférence de presse « Trump a de nouveau réitéré que l´option militaire est sur la table, et il l´a fait devant le président de la Colombie, Ivan Duque, sans que ce dernier ne fassent aucune observation ».
Samper a cependant exprimé espérer que Duque fasse prévaloir le concept non belliqueux, attitude historiquement assumée par la Colombie.
L´ex-président fait partie d´un groupe de près de 700 organisations, congressistes, intellectuels et figures politiques qui a demandé la semaine dernière dans une missive au mandataire colombien de se détacher clairement d´une éventuelle agression militaire des États-Unis au Venezuela.
Les signataires de ce document ont manifesté un rejet catégorique de toute possibilité d´une participation, directe ou indirecte, de la Colombie à une action militaire au Venezuela.
« Ce rejet inclut la possibilité que des militaires des États-Unis utilisent notre sol, notre mer ou notre espace aérien comme théâtre d´opérations belliqueuses contre le pays frère », ont-ils indiqué.
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