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Selon l´ONU, il existe de nombreux défis au Yémen

Nations Unies, 20 février (Prensa Latina) L´envoyé spécial de l´ONU pour le Yémen, Martin Griffiths, a assuré hier que les défis sont nombreux dans ce pays, mais qu´il y a un nouvel espoir depuis le pas en avant fait dans l´application de l´Accord d´Hodeida.

« L´accord sur le cessez-le-feu dans cette importante ville portuaire a ouvert une nouvelle opportunité pour des millions de yéménites affectés par les confrontations », a-t-il exprimé au Conseil de Sécurité par le biais d´une vidéoconférence.

« Évidemment, nous ne pouvons pas être ingénus quant aux difficultés auxquelles nous faisons face », a-t-il observé.

Les conversations entre le gouvernement du Yémen et les rebelles hutis ont déjà porté leurs fruits -a-t-il précisé- et actuellement nous avançons dans la première phase d´un plan pour le retrait des troupes d´Hodeida: « Nous espérons que ces actions mènent à la démilitarisation de la ville ».

« À Hodeida, la population est en train de se rendre compte des bénéfices tangibles de la réduction des hostilités, et nous espérons que les parties puissent respecter leurs engagements contractés », a-t-il ajouté.

Griffiths a rappelé qu´ils doivent se concentrer sur une solution politique, qui est l´aspiration centrale, mais que ces premiers pas sont d´abord nécessaires.

« Nous avons maintenant l´opportunité de passer des promesses à l´espoir », a-t-il signalé en mettant l´accent sur la nécessité de faciliter l´accès aux moulins de Red Sea Mills, dans lesquels sont entreposés suffisamment de grains pour alimenter plusieurs milliers de yéménites durant un mois.

L´envoyé spécial de l´ONU pour le Yémen a également apporté des détails des réunions avec les parties en conflit à Aman, destinées à coordonner la future libération de prisonniers.

Un autre des points qu´il a abordé a été celui des besoins financiers pour couvrir les différents programmes humanitaires au Yémen. « Si les efforts collectifs échouent, le bilan de la guerre augmentera », a-t-il prévenu.

Pour sa part, le coordinateur de l´aide d´urgence de l´ONU, Mark Lowcock, a indiqué que 80 pour cent de la population yéménite nécessite assistance et protection.

« Actuellement, 240 mille personnes font face a des niveaux catastrophiques de famine et manquent d´accès à l´eau propre et aux services d´assainissement, entre autres », a-t-il détaillé.

« Les déplacements continuent et touchent particulièrement des milliers d´enfants », a déploré le haut représentant de l´ONU.

« Même si la violence a diminué à Hodeida depuis l´accord de cessez-le-feu, elle s´est intensifiée dans d´autres localités », a-t-il précisé.

Puis il a ajouté que dans le même temps, la valeur de la monnaie locale a chuté et que le prix des aliments augmente de manière alarmante.

« Face aux besoins croissants, l´ONU a des problèmes de financement pour ses programmes d´aide au Yémen, et les ressources actuelles doivent s´épuiser fin mars », a-t-il signalé.

Lowcock a expliqué que plusieurs agences de l´ONU travaillent en coordination pour soulager les populations les plus vulnérables, comme les enfants qui souffrent de malnutrition aigue.

« Mais les organismes humanitaires font face à d´autres obstacles que celui du financement; leur personnel a des problèmes pour se déplacer, recevoir des visas et accéder aux ressources », a-t-il souligné.

Au milieu d´un tel scénario, l´ONU organise le 26 février prochain, à Genève, un événement destiné à récolter des fonds pour celle qui est considérée comme la plus grave crise humanitaire du monde: celle du Yémen.

peo/acl/ifb

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