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Des groupes violents sont à la dérive sur la frontière colombo-vénézuélienne

Par Elizabeth Borrego Rodríguez

Caracas, 26 février (Prensa Latina) Des groupes de vénézuéliens associés aux actes de violence de ces derniers jours sont aujourd’hui à la dérive dans les villes frontalières de Colombie après avoir tenté sans succès de faire entrer de force  au Venezuela les chargements de la soi-disant aide humanitaire qui avaient été stockés à Cúcuta.

Diverses sources contactées par Prensa Latina, ainsi que d’autres journaux, confirment la présence de groupes d’individus ayant traversé la frontière pour se joindre au chaos engendré par l’opération visant à faire passer de force cette prétendue aide humanitaire. Abandonnés maintenant par leurs leaders de l’opposition vénézuélienne, qui n’a plus d’utilisation pour eux, ils errent le long de la frontière.

Yepfry Argüello, un journaliste qui se trouve dans l’État vénézuélien de Táchira, a confirmé à Prensa Latina que certains de ces groupes de vandales ont essayé lundi de négocier avec la Garde Nationale Bolivarienne pour pouvoir revenir au Venezuela.

« D’emblée, leur  argument principal a été qu’ils veulent retourner chez eux parce que les secteurs de l’opposition vénézuélienne qui les avaient engagés ne les ont pas payés », nous a rapporté Argüello dans un entretien que nous avons eu avec lui sur WhatsAp.

À la suite d’un accord préliminaire, nous a déclaré ce journaliste, des représentants du gouvernement ont proposé de les réadmettre en territoire vénézuélien parce qu’ils avaient été utilisés. Cependant, une fois ce début d’accord conclu, ils ont recommencé à engendrer le chaos et à semer le désordre avant de fuir à nouveau en Colombie.

De son côté, le journal colombien  » El Espectador » a également fait état de la présence d’un groupe nombreux de « migrants » liés aux actions violentes qui ont lieu sur le pont international Francisco de Paula Santander qui relie Cúcuta à la ville vénézuélienne d’Ureña.

Selon des sources officieuses, ces individus n’ont que les vêtements qu’ils ont sur eux et, après les troubles importants qui ont émaillé la journée de samedi, ils ont dormi à peu de distance du pont.

Ils sont maintenant bloquées à la frontière et se plaignent que, dimanche matin, les hommes politiques ayant fait appel à eux les ont laissés sans aucune indication sur la marche à suivre et, après les événements violents de samedi, les ont abandonnés  à leur propre sort, rapporte le journal.

« Ils nous ont dit qu’ils seraient au premier rang avec nous, qu’ils allaient s’engager à fond dans ce combat, mais qui a été au front? Nous… et maintenant, ils nous abandonnent », se plaint César Luis Matamoros, un commerçant vénézuélien interviewé par « El Espectador ».

Le vice-président de la Communication, de la Culture et du Tourisme de Caracas, Jorge Rodríguez, a condamné ce matin le fait que les dirigeants de l’opposition aient passé un contrat avec des individus violents afin de fomenter le chaos pendant la manœuvre d' »aide humanitaire ».

Selon lui, cette opération avait pour but de provoquer le chaos dans les zones de passage entre la Colombie et le Venezuela afin de justifier une intervention militaire.

Cette tentative de provocation à la frontière ayant échoué (en laissant toutefois des dizaines de blessés civils et militaires du côté vénézuélien) ces citoyens vénézuéliens se trouvent maintenant coincés puisque la frontière a été fermée. Coincés et sans personne à leur tête, a précisé à Prensa Latina le sociologue argentin Marco Teruggi.

« Nous savons qu’ils sont restés coincés de ce côté de la frontière et ils n’ont aucun soutien », a jouté Teruggi, qui se trouve en ce moment à Cúcuta.

C’est justement ce manque d’aide et les conséquences négatives de cette situation sur l’économie locale et la tranquillité des citoyens qui préoccupent les autorités colombiennes.

Le Gouvernement de Bogotá ne veut pas de ces gens à côté de Cúcuta, nous a expliqué Argüello; d’habitude,  les colombiens de cette région qui en ont les moyens, ajoute-t-il, vont acheter ce dont ils ont besoin au Venezuela (à Táchira, à Barinas, à Apuré) et rentrent ensuite chez eux.

La fermeture de la frontière affecte donc l’économie du département du Nord Santander tout entier. Les commerçants colombiens sont les plus touchés par cette fermeture et par les « guarimbas » (émeutes de rue) dont se rendent responsables ces terroristes, conclut Argüello.

Les faits déclenchés par les événements du 23 février dernier confirment que la droite nationale vénézuélienne a opté pour la violence. Ils prouvent ainsi qu’elle a tourné le dos à toute solution démocratique et, maintenant, se trouve désavouée par les mêmes groupes avec qui elle avait passé contrat.

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