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L’option militaire au Venezuela? – Non, merci, répond l’Amérique Latine

Par Ibis Frade Brito

Nations Unies, 27 février (Prensa Latina). Au-delà de leurs différences politiques, les pays d’Amérique Latine et des Caraïbes partagent aujourd’hui une même attitude en ce qui concerne le Venezuela: ils sont tous d’accord pour rejeter l’option d’une intervention militaire dans ce pays.

Ce consensus est clairement apparu la veille, au cours d’une session du Conseil de Sécurité de l’ONU convoquée par les États-Unis, bien que ce sujet n’ait pas figuré à l’ordre du jour de cette organisation.

Le ministre des Affaires Étrangères du Venezuela, Jorge Arreaza, a remercié les pays de sa zone pour avoir refusé une intervention militaire; il a déclaré que l’unanimité de cette décision était une victoire pour l’Amérique Latine et les Caraïbes qui ont montré leur volonté d’être une région où règne la paix.

Même si certains États de cette zone se plient aux directives de Washington quand on leur demande de soutenir Guaidó – président autoproclamé et membre d’un parlement dont les décisions ont été invalidées par la Cour Suprême de Justice du Venezuela- tous les pays d’Amérique et des Caraïbes se sont accordés pour dire que l’option militaire n’était pas envisageable.

Les territoires des Caraïbes participant hier à la session ouverte du Conseil de Sécurité et qui se sont opposés à l’option militaires sont les suivants: Cuba, la République Dominicaine, Antigua et la Barbade, Saint Vincent et les Grenadines, Belize et le Surinam.

D’autres nations d’Amérique du Sud, dont certaines ne partagent pas le même point de vue, se sont quand même rangées à cet avis: le Pérou, la Bolivie, le Mexique, le Chili, la Colombie, l’Argentine, le Brésil, le Nicaragua, le Guatemala, le Paraguay, l’Uruguay, l’Équateur, le Honduras, Panama, le Salvador et le Costa Rica.

Cependant, le représentant permanent de la Bolivie auprès des Nations Unies, Sacha Llorenti, a averti que les États-Unis gardent toutes les options sur la table en ce qui concerne le Venezuela, et parmi celles-ci, l’option militaire. Les autorités nord-américaines l’ont répété mainte et mainte fois et le monde a déjà eu à pâtir lorsque les États-Unis continuent à défendre obstinément de tels points de vue.

Chaque fois que toutes les options ont été sur la table, il s’en est suivi des massacres, des assassinats, des tortures et des disparitions forcées de personnes, a rappelé le représentant bolivien.

L’ambassadrice de Cuba à l’ONU, Ana Silvia Rodríguez, a dénoncé le fait que les États-Unis sont entrain de préparer le terrain pour une intervention militaire au Venezuela en utilisant le prétexte humanitaire.

Washington, avec la complicité de plusieurs pays et acteurs, a monté une dangereuse provocation samedi dernier dans le but de violer la souveraineté du Venezuela en utilisant  la force. De plus, les États-Unis ont également mis en danger la vie de milliers de personnes, ajoute l’ambassadrice. Sous prétexte d’une intervention humanitaire, a tenu à souligner la diplomate cubaine, les récentes actions de Washington à la frontière entre la Colombie et le Venezuela constituent une grave violation du Droit International et de la Charte de l’ONU.

De son côté, l’ambassadeur du Mexique auprès de Nations Unies, Juan Ramòn de la Fuente, a rappelé que l’aide humanitaire doit être coordonnée par des organisations internationales neutres et compétentes, qu’elle ne peut, en aucun  cas, être politisée.

En ce moment, le Venezuela fait l’objet d’une agression de la part des États-Unis et de ses alliés, ce qui met en danger la paix et la sécurité de toute la région, a conclu Jorge Arreaza.

Samedi dernier, nous avons été les témoins d’une opération destinée à  violer la souveraineté de mon pays, mais la Force Armée Bolivarienne  a réussi à contenir cette tentative sans utiliser ses moyens de dissuasion létaux; et ceci en dépit des nombreuses agressions qui se sont produites à partir du territoire colombien, a précisé le chancelier vénézuélien.

Washington est à la tête d’une  grossière agression contre le Venezuela et nous devons nous rappeler que là où passent les États-Unis, ils laissent derrière eux une crise humanitaire.

Jorge Arreaza s’est aussi élevé contre les informations biaisées données au Conseil de Sécurité par la secrétaire générale adjointe aux Affaires Politiques des Nations Unies, Rosemary di Carlo qui n’a présenté qu’un  seul  côté de la situation.

Et pendant ce temps, a-t-il continué,  on oublie les sanctions économiques qui font perdre des milliards de dollars au Venezuela et font obstacle à l’approvisionnement en produits de premières nécessité, comme la nourriture et les médicaments.

Arreaza  a finalement regretté l’opposition définitive des  Etats-Unis au projet de  déclaration présenté par la Russie qui appelle tous les vénézuéliens au dialogue et condamne l’utilisation d’une force létale contre un État membre de l’ONU.

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