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« Non, toutes les options ne doivent pas être sur la table au sujet du Venezuela », exprime la Bolivie devant l´ONU

Nations Unies 28 février (Prensa Latina) Le représentant permanent de la Bolivie devant l´ONU, Sacha Llorenti, a rejeté la posture des États-Unis, qui maintiennent toutes les options sur la table au sujet du Venezuela, dont celle d´une intervention militaire.

« Les autorités nord-américaines le répètent sans cesse, mais le monde a déjà souffert les tragiques conséquences que l´on connait lorsque cette posture est défendue », a-t-il exprimé devant le Conseil de Sécurité.

« À chaque fois que toutes les options ont été sur la table, des massacres ont eu lieu, des assassinats, des tortures, des disparitions forcées,… », a-t-il estimé.

Le diplomate a ajouté que c´est en raison de ces « options sur la table » qu´apparaissent des caravanes de migrants fuyant la violence en Amérique Centrale.

« Les États-Unis répètent non seulement au Venezuela le même scénario macabre d´interventionnisme et de changement de régime », a-t-il souligné, « mais ils reprennent les mêmes acteurs présents derrière des actions contre le Nicaragua, le Guatemala et l´Irak.

« La conscience de l´humanité et de ce Conseil de Sécurité ne seraient-elles donc pas poursuivies par l´agression militaire en Irak, basée sur les mensonges répandus? Aurions-nous oublié les morts en Syrie? », a demandé l´ambassadeur.

Llorenti a de plus fait référence à la situation provoquée en Libye, et comment avait été délivrée là-bas « l´aide humanitaire ». Puis s´est demandé où se trouvaient les millions de dollars de la réserve de ce pays, et s´il y existe maintenant paix, liberté et démocratie.

« Nous ne voulons pas que le Venezuela connaisse le même destin, nous ne voulons pas que l´Amérique Latine saigne en raison de l´application de politiques mises en œuvre contre la Libye », a souligné Llorenti.

« Le Conseil de Sécurité de l´ONU a la responsabilité d´éviter que cela se produise », a-t-il insisté.

« S´il est certain que nous sommes disposés, comme le dit la Charte de l´ONU, à préserver les générations futures de la guerre, nous ne pouvons alors permettre que toutes les options soient sur la table », a-t-il signalé.

« Si l´on veut réellement soutenir le peuple vénézuélien, a-t-il ajouté, les principes et objectifs de l´ONU doivent être respectés, les sanction levées, l´assistance humanitaire dépolitisée et démilitarisée, la possibilité d´une sortie violente éradiquée et le dialogue doit être encouragé ».

« La situation au Venezuela réclame l´attention du Conseil de Sécurité, non parce qu´elle est une menace pour la paix et la sécurité, mais parce que les actions encouragées contre ce pays constituent elles un réel danger », a-t-il manifesté.

L´ambassadeur bolivien a rappelé que « les États-Unis, le pays qui menace de l´usage de la force, fait pression pour faire entrer une prétendue aide au Venezuela, à laquelle ont refusé de participer l´ONU, la Croix Rouge Internationale (dont les emblèmes ont été utilisés sans son autorisation) et l´Église Catholique, considérant qu´elle violait les principes d´humanité, de neutralité et d´impartialité ».

« La Bolivie soutient le Mécanisme de Montevideo favorable à un dialogue au Venezuela, et ne se fatiguera pas de défendre l´Amérique Latine et les Caraïbes comme zone de paix, où sont respectés les principes de souveraineté, d´égalité de droits et de libre détermination des peuples », a-t-il précisé.

« Nous n´oublions pas non plus l´historique de Washington concernant le financement de coups d´État dans la région », a-t-il souligné tout en faisant référence à d´autres agressions de l´administration étasunienne dans des pays comme l´Irak et l´Iran, « motivées par les mêmes raisons: le contrôle des ressources ».

« Aujourd´hui, l´intérêt des États-Unis au Venezuela n´est pas la défense de la prospérité et de la démocratie; la réelle motivation de cette agression est le pétrole », a-t-il insisté.

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